La conseillère municipale Madjiguène Derwiche Guèye, adjointe au maire de Pout, a convié l’état a régler « la question de la spéculation foncière, qui se fait au détriment de la production horticole dans sa commune ».
« C’est la spéculation foncière qui a fait que Pout n’est plus le Pout des fruits et légumes d’antan’’, a regretté Mme Guèye, adjointe au maire de Pout.
« Nous invitons l’Etat à s’organiser pour régler cette spéculation foncière’’, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS en marge du lancement de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence au centre socio-collectif de Pout.
Située sur l’axe Dakar-Thiès, à la lisière de la zone des Niayes, Pout est surtout connue pour son importante production de mangues.
’’Actuellement, il y a tellement de promoteurs qui achètent les terres, les champs pour les morceler et les (aménager) en habitations. C’est très dommage’’, a dit Mme Guèye qui est aussi présidente du réseau des femmes transformatrices de Pout.
« Avec le projet du TER (train express régional), il y a beaucoup de familles qui ont quitté Dakar pour venir trouver une maison ici », a-t-elle signalé, non sans plaider : ’’La ville s’agrandit, mais on devait aussi laisser de l’espace à la nature’’.
Tout en admettant que la population a besoin d’habitat, elle ne manque pas d’attirer l’attention sur le fait que les plantes et les fruits contribuent aussi à améliorer la qualité de vie.
Limitée dans son expansion par la commune rurale de Keur Mousseu qui la ceinture, Pout ’’n’a pas de terre à donner. C’est ça qui nous pose problème ,a dit l’adjointe au maire.