Dakarmidi – Malgré le changement de régime en Gambie, tout le monde est sur le qui-vive. Car un coup de force est fortement redouté. En effet, personne dans le pays ni même au sein des chancelleries accréditées dans le pays n’a confiance en Yahya Jammeh qui pourtant, vient de reconnaître sa défaite à la présidentielle de ce 02 décembre. Le scénario redouté est que l’ex-homme fort de Kanilai ne profite de la période de transition de 2 mois, d’ailleurs jugée ‘’très longue’’, pour fomenter un coup d’Etat.
Cette fois-ci, il ne serait pas au premier plan mais, l’opération serait menée par un jeune officier qui plus tard lui céderait la place. Les chancelleries, qui ne veulent pas entendre parler d’un retour de Jammeh aux affaires, veillent au grain et comptent apporter toute leur aide au nouveau président Adama Barrow. Déjà, certains aspects de sa gouvernance sont pris en charge. Notamment, la sensible question de sa sécurité.
Dans ce sens, un conseil de sécurité de la nouvelle gouvernance s’est tenu à Banjul. Il a réuni tous les tenants du nouveau pouvoir. Selon nos sources, cette question sécuritaire et la transition étaient au cœur des débats. Ainsi, tout est fait pour que la transition se passe en douceur. L’idée est de ne pas effaroucher l’ancien homme fort du pays ; de le caresser, s’il le faut, dans le sens du poil, en attendant qu’il quitte le pouvoir. En tout état de cause, on apprend que l’Etat du Sénégal a pris des dispositions pour assurer la sécurité de ses ressortissants en territoire gambien, en cas de troubles.
C’est dire que la situation reste tendue et floue, dans un pays fortement militarisé. En tout cas, Adama Barrow peut compter sur le soutien de Saul Badjie qui est à la tête de la garde présidentielle, la composante de l’armée la mieux équipée. Par contre, il doit composer avec l’hostilité du Chef d’Etat-major des Armées Ousmane Badjie et du Chef du renseignement Yancoba Badjie qui sont contre le départ de Yahya Jammeh.
Enquête
Articles similaires
Add A Comment