Dakarmidi – Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a commencé mercredi 1er novembre une visite de deux jours à Khartoum. C’est son troisième voyage chez son voisin soudanais depuis l’indépendance acquise par sécession en 2011. Il a été accueilli par son homologue Omar el-Béchir à sa descente d’avion.
De part et d’autre, on disait vouloir apaiser les tensions entre les deux pays. Pas sûr cependant qu’après les mots prononcés par le président sud-soudanais Salva Kiir, ce jeudi 2 novembre à Khartoum, l’objectif soit rempli.
« S’il y en a un qui peut accuser l’autre, c’est moi qui peux accuser le Soudan », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue soudanais Omar el-Béchir. « Le Soudan est la source d’armes qui vont au Soudan du Sud et nous causent des problèmes », a-t-il ajouté.
Ce matin l’antenne de RFI, le chercheur Gérard Prunier se disait sceptique sur le débouché concret de cette rencontre. Il estime en revanche que Salvaa Kiir pourrait chercher des appuis à l’extérieur alors que la situation sécuritaire et économique ne cesse de se dégrader en interne.
D’autant qu’à l’occasion de la visite de Nikki Haley, la « madame Afrique » de Donald Trump, Juba a perdu le crédit qu’il lui restait auprès des Etats-Unis, pays qui fut autrefois parrain de l’indépendance du Soudan du Sud.
La Rédaction avec RFI