Monsieur le Président de la République, après l’explosion d’une bonbonne de gaz d’une rare violence à Derklé, un père de famille enterre ses morts, le cœur meurtri d’assister à un spectacle dont il n’aurait jamais souhaité être l’acteur principal.
La volonté de Dieu s’est abattu sur lui comme un séisme de haute magnitude. Le maire de Derklé que nous saluons au passage pour son engagement, est dépassé par les événements. Son esprit valse entre cet événement si douloureux et l’épée de Damoclès placé sur la tête de son candidat à la prochaine présidentielle.
Vous étiez certes à l’assemblée générale des nations Unies mais vous auriez dû vous faire substituer par votre premier ministre et dauphin désigné, très préoccupé par son élection, au chevet des blessés, répartis dans les différents hôpitaux de la capitale.
Le ministre de l’intérieur Antoine Diome a préféré envoyé à Derklé son adjoint en charge de la protection civile b
Birame Faye, accompagné du gouverneur de Dakar.
Il semblerait qu’il existe un centre pour les brûlés de premier degré, mais pas pour le moment équipé. Quelle honte pour nous!
Et pendant ce temps, vous avez déplacé un nombre incalculable d’applaudisseurs à New York, parmi lesquels, une certaine Coura Macky qui y a laissé beaucoup de plumes et où vous avez passé de mauvais quarts d’heure.
Les sapeurs-pompiers comme d’habitude, se sont fait désirer pour apporter les premiers soins et évacuer ces graves brûlés dans les structures spécialisées. En l’absence de tact et de la délicatesse que requiert ce genre d’intervention, ce sont les voisins immédiats qui se sont organisés avec des moyens très limités pour organiser leur évacuation avec tous les risques que cela comporte, refusant d’être les témoins impuissants de l’atroce souffrance de ces blessés parmi lesquels l’exemplaire Ibrahima Diouf, le génie en herbe sportif Ndiankou DIAGNE , la sage Sagar DIOUF et le jovial Serigne Saliou, pour ne citer que ceux là.
Monsieur le président, votre tweet de quelques mots ne peut guère soulager ce père de famille, ni les habitants du quartier. Il y’a eu sept (07) morts Monsieur le Président. Sept morts! Une enquête sérieuse devrait être ordonnée, et des sanctions s’imposent à la compagnie de production de ces bonbonnes de gaz si elle est fautive. À la place, c’est une certaine presse, adepte de l’indécence, qui essaie d’imputer la responsabilité de cette catastrophe à la regrettée mère de famille Sagar DIOUF.
Monsieur le Président, tous les sénégalais souffrent de ne pas voir en vous un vrai père de la nation, et cette situation le prouve encore davantage.
Au moins, laissez-nous pleurer quand nos douleurs alertent nos cœurs, après nous avoir privés de toute forme de lamentation! S’il vous plaît Monsieur le Président de la République !
Bounama SOW
Citoyen de Derklé, Dakar