Dakarmidi – La transition démographique est la condition sine qua non de la capture du dividende démographique, lequel suppose un cadre pour porter le taux de prévalence contraceptive (TPC) à 45%, l’objectif visé par le gouvernement, a indiqué jeudi le directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE), docteur Bocar Mamadou Daff. ‘’Pour y arriver, il faut, en plus de l’offre de services, parvenir à asseoir une bonne sensibilisation par le biais de l’information et de la communication, a-t-il souligné, indiquant qu’à l’horizon 2020 plus d’un million de femmes devraient être utilisatrices d’une méthode de planification familiale.
Le docteur Daff s’exprimait ainsi en marge de la cérémonie de lancement du nouveau plan stratégique de planification familiale au cours de laquelle tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre ont fait une déclaration d’engagement.
Le directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant soutient que le taux de 45% peut même être dépassé et permettre d’aller beaucoup plus loin avec l’implication des populations et le soutien des partenaires techniques et financiers, des ONG, mais aussi de la presse.
Selon lui, parmi les femmes en âge de reproduction, 25% ont besoin d’une planification familiale, bien que n’’y arrivant pas. ‘’Nous comptons ramener ce taux à 10%’’, a-t-il confié. ‘’Nous allons développer des cliniques mobiles qui vont permettre d’aller à la rencontre des populations dans les collectivités locales à travers les marchés hebdomadaires’’, a-t il poursuivi.
En 2012, a-t-il rappelé, « le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à travers le professeur Awa Marie Coll Seck, s’est engagée à Londres, pour atteindre un taux de prévalence contraceptive de 27%. ‘’ ‘’C’est suite à cet engagement, que le premier plan a été élaboré et avait été conduit jusqu’en 2015 pour atteindre un TPC de 21%’’, a expliqué le médecin, reconnaissant que le TPC initialement fixé n’avait pas été atteint. ‘’Cependant, le Sénégal a réussi à faire 4 points par an pendant trois années successives’’, a-t-il signalé, avant d’ajouter que la moyenne annuelle de la croissance du taux de prévalence contraceptive à travers le monde est de 0,5%