Dakarmidi – Le Sénégal est un pays champion dans la vaccination avec un niveau fort appréciable de couverture vaccinale proche du taux de 90% à atteindre en 2020, a souligné mercredi le conseiller régional en immunisation pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) en Afrique de l’Ouest et du Centre, docteur Gianluca Flamigni. ‘’C’est un pays qui travaille très bien dans la vaccination et qui n’aura aucun problème pour atteindre ce résultat’’, a-t-il rassuré, à l’ouverture, mercredi à Dakar, de la 2-ème réunion 2016 du Groupe de travail régional sur la vaccination (TGRV).
Cette rencontre de deux jours regroupe différents partenaires impliqués dans l’immunisation tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), la Société civile et l’USAID. Contrairement au Sénégal, déclare docteur Flamigni, d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, tels que la Centrafrique, le Tchad ou le Nigéria (au nord) ont de gros problèmes pour assurer une couverture vaccinale correcte. C’est pourquoi cette 2-ème réunion de l’année du TGRV va faire le point sur la performance des différents pays, définir les axes prioritaires et centrer le cadrage des efforts pour augmenter la couverture vaccinale dans les pays qui ont des problèmes.
‘’Nous allons travailler aussi sur l’introduction de nouveaux vaccins qui sont produits, testés et extrêmement efficaces’’, a précisé l’expert de l’OMS, soulignant que le dernier produit à être testé est le ‘’human papilloma virus’’, destiné à protéger les adolescentes contre le cancer de l’utérus et t en phase pilote au Sénégal. Selon le docteur Gianluca Flamigni, le TGRV a pour objectif de coordonner les interventions de différents partenaires impliqués dans l’immunisation dans les 24 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre sur la vaccination.
‘’Ce sont des pays qui ont une couverture vaccinale qui a encore des problèmes, et à ce niveau, on essaie de se concerter pour dire qu’avec les ressources en place qu’elles sont les axes stratégiques à suivre pour éventuellement augmenter la couverture vaccinale’’, a-t-il confié. Selon lui, la vaccination est le programme le plus efficace en termes de coût et de résultats qui existent en matière de santé. Il explique qu’en investissant sur un vaccin qui coûte environ 10 centimes, on parvient à protéger un enfant pendant toute sa vie contre un certain nombre de maladies.
D’après lui, si les pays développés font preuve d’une maîtrise en la matière, en revanche, dans des pays comme le Vietnam, le Laos, l’Indonésie il y a encore des poches où les enfants ne sont pas vaccinés. ‘’Mais le gros des pays qui encore présentent une faible couverture malheureusement, ce sont les pays de l’Afrique subsaharienne’’, a-t-il déploré. ‘’Et malheureusement, poursuit encore l’expert de l’UNICEF, cette région présente les plus hauts taux d’enfants non vaccinés dans le monde et c’est pour cela que le focus des bailleurs comme GAVI/OMS/UNICEF est mis dans cette région’’.
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteur Farba Lamine Sall, présidant l’ouverture de la réunion, a relevé que ‘’nos pays font face à des défis essentiels, notamment dans la politique d’introduction de nouveaux vaccins, des vaccins sous utilisés et l’adoption de stratégies apparentées’’. Il a, à ce propos, demandé solennellement à GAVI et aux organisations partenaires d’accompagner ce processus, qu’il a jugé ‘’encore inachevé’’, insistant sur ’’les leçons apprises’’, ’’les défis du processus de transition’’ et ’’l’adoption des mesures d’accompagnement des pays en transition’’.