Dakarmidi – Le FMI a procédé à la présentation de son rapport sur les perspectives régionales en Afrique subsaharienne qui doivent reposer principalement sur l’ajustement budgétaire et diversification économique. La cérémonie s’est déroulée le 30 Octobre 2017 à Dakar.
Le rapport fait état de la situation économique dans la région et marquée par une certaine hétérogénéité. La croissance économique a légèrement repris et se situe à 2,6% en 2017 dans la région au moment où certains pays de l’Afrique de l’Ouest sont actuellement à des taux de croissance de plus de 6% pour la 5e année de suite. Toutefois la dette publique reste élevée malgré les efforts énormes qui sont faits sur le plan de la croissance.
Si certains pays de la région ont atteint un niveau de croissance supérieure à la moyenne dans la région, la dette publique quant à elle a augmenté dans la région. C’est le cas dans les pays qui s’ajustent à la chute des prix des produits de base, ainsi que dans beaucoup de pays qui connaissent une croissance rapide. La dette étant maintenant supérieure à 50 % du PIB dans la moitié des pays de la région, le coût du service de la dette a augmenté.
L’exposition croissante à la dette souveraine et l’accumulation d’arriérés intérieurs ont amplifié les tensions dans le secteur financier. Par ailleurs, si les déficits des transactions extérieures courantes ont diminué, les réserves de change sont inférieures à leurs niveaux souhaitables dans bon nombre de pays.
Pour ce qui est du Senegal, le taux de croissance reste encore bon mais il doit travailler à stabiliser le niveau du déficit budgétaire qui se situe pour le moment à 3%. C’est l’avis de Monsieur Roger Nord directeur adjoint du département Afrique du Fmi «Le senegal continue d’avoir des taux de croissances très importantes de 6,8 en 2017 ; ce qui a été très important pour nous au Sénégal ce sont les dépenses d’investissement notamment dans les infrastructures et ces investissements publics ont des répercussions positives sur la croissance», a-t-il expliqué.
Toutefois il n’a pas manqué de souligner le rôle important du secteur privé dans cette marche vers une croissance soutenue. « Maintenant le prochain pas, c’est de s’assurer que le secteur privé prenne le relai parce que c’est le secteur privé finalement qui crée les emplois et qui crée une croissance soutenue et bien repartie » a-t-il ajouté
Du côté du gouvernement, on se réjouit de ces avancées notoires dont le rapport a fait montre par rapport à la situation de la dette. C’est plus précisément l’avis du Directeur général de la planification et des politiques économiques, au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Pierre Ndiaye. « Le rapport est extrêmement riche. Il met en exergue trois questions importantes à savoir la préservation de la stabilité macro surtout avec une dette soutenable, la mobilisation des ressources et la diversification des économies» a défendu Pierre Ndiaye.
En effet, le rapport a aussi émis des recommandations très importantes pour aider les pays à résoudre les problèmes relatifs à une bonne maitrise de la dette publique. Il s’agit entre autre de la préservation de la stabilité macro économique pour garder le niveau de la dette publique soutenable mais frôlé des niveaux dangereux. Mais également travailler sur la mobilisation des ressources financières par l’élargissement de l’assiette fiscale. La rationalisation des dépenses qui passent nécessairement par un assainissement budgétaire. En fin il est important que les gouvernements réfléchissent à la diversification des exportations qui trainent par rapport à d’autres régions.
La rédaction avec Reussirbusiness