Dakarmidi – « Pourquoi continuer à me battre pour ces gens, qui le soir, dans leur salon feutré et parfumé, dégustent le « Beluga impérial »? Et pourtant conscients sont-ils que je passe toutes mes journées au soleil, ventre creux à m’assurer que leurs oeufs d’esturgeon demeure frais! »
Samba Daly Fall, un des chargés de mission à la présidence de la République décédé il y a quelques jours par accident, a été inhumé à Touba vendredi 20 janvier 2017. Daly Fall était très engagé aux côtés du Président Macky Sall. Il avait donné toute sa force et toute son énergie pour le succès du Plan Sénégal Emergent, et au-delà, pour la massification de l’Apr. Il était calme, respectueux et très attentif à tout ce qui se disait ou se faisait pour renforcer les pouvoirs détenus par le Chef de l’Etat. Quand il fut chef de cabinet de Mbaye Ndiaye, alors ministre de l’Intérieur, il n’avait plus de vie de famille, il s’était entièrement soumis aux exigences de l’Etat et du ministère de l’intérieur en particulier.
Il était un de ses plus proches collaborateurs, au service exclusif du Président de la République, sans aucune arrière-pensée et sans jamais demander « publiquement » ou même en privé, un quelconque avantage, ni se plaindre comme le font souvent certains dans les médias, pour obtenir telle ou telle autre faveur, en plus de celles déjà acquises. Mais aujourd’hui avec sa mort, la peur et l’angoisse ont malheureusement refait surface dans les couloirs du palais, chez certains conseillers, qui attendent toujours de voir exaucées les promesses que leur avait faites le DC Omar Youm, suite aux instructions fermes données par Macky Sall pour l’amélioration de leurs conditions de travail qu’ils voudraient seulement « normales et dignes ».
La mort, si elle est un miroir brisé, est certes assujettie au destin, mais force est de constater avec nos sources, que le véhicule de Samba Daly Fall arraché à l’affection de sa famille, qui s’est écrasé durant l’accident, était techniquement défectueux, alors que les routes qui mènent dans l’intérieur du pays ne pardonnent aucune petite panne technique, aussi infime soit elle.
Au finish, ce qui devait arriver arriva sur la route à quelques encablures de Nangalma, sous une forte canicule, qui endommage le caoutchouc des pneus, les joints de culasse, les culasses, les boîtes à vitesse, les radiateurs, etc. Et pourtant, le parking de la présidence totalise un excédent de véhicules neufs, qui pourraient assurer les nombreux déplacements de ses employés, ces derniers qui se démêlent jours et nuits pour servir dignement la République, dans une infinie vaillance, qui révulse parfois même leurs familles et leurs proches
Ainsi est tombé Samba Daly Fall, sans fatalisme, « arme rayée » à la main, laissant derrière lui, une famille orpheline, qui recevra certainement les condoléances du « grand maître », et qui sera malheureusement oubliée au 40é jour, sans aucune reconnaissance de l’administration dont leur digne enfant fut un des plus illustres serviteurs, toute sa vie durant, avec altruisme et optimisme.
La politique telle qu’elle est pratiquée chez nous, est une mer agitée où ne surfent que les plus « vicieux », elle avale à ses moments de troubles, les innocents et les plus naïfs, elle se laisse draguer par les plus coriaces, qui résistent à toute menace, à toute manœuvre et à toute pression, avec des récompenses à la clé, qui laissent des balafres au « maigrichon » contribuable.
Repose en paix soldat de l’Etat, tu as accompli ton devoir contre vents et marrées, lui murmure dans l’oreille un de ses collègues, qui a décidé de lui rendre un dernier hommage mérité, ce même collègue qui s’engagera certainement lui aussi, un de ces quatre, « arme rayée », sur ces mêmes pistes de la mort, au service exclusif de la République.
La Rédaction
Add A Comment