Dakarmidi – La profession infirmière compte jouer les premiers rôles dans la lutte contre le Sida. En colloque depuis le 22 mai dernier, ces derniers demandent au gouvernement de les associer dans le traitement et le suivi des malades vivant avec le Vih pour l’atteinte des 3 (90). Les infirmiers sont les premiers interlocuteurs des malades. Ils sont en contact direct avec eux et dans les coins les plus reculés.
Cependant, dans la lutte contre le Vih/ Sida, les infirmiers ont souligné qu’ils ne sont pas impliqués dans cette riposte. Lors de leur congrès qui a pris fin hier, vendredi 26 mai à Dakar sous le thème : «optimiser les compétences professionnelles des infirmières et des infirmiers pour l’atteinte des objectifs mondiaux de développement durable», ils n’ont pas manqué de le dénoncer avant de demander aux gouvernants de les impliquer dans la prévention, le dépistage et la prise en charge du Vih.
De leur avis : « la lutte contre le Sida fait face à un tournant. Après les progrès phénoménaux accomplis ces trente dernières années qui ont abouti à la mise sous traitement de 15 millions de personnes, nous stagnons aujourd’hui à mi-chemin, la moitié des 37 millions de personnes vivant avec la maladie, ne connaissent pas leur statut, 2 millions de nouvelles infections sont recensées chaque année, et l’épidémie fait encore rage chez les populations dites clés».
Dans cette riposte et surtout pour arriver au trois 90, plusieurs spécialistes de santé restent convaincus que sans les infirmiers, il sera difficile d’atteindre l’objectif. «Cela implique de mettre le communautaire au cœur de la riposte dans tous les volets de lute conte le Vih, du déploiement de nouvelles stratégies de prévention comme la prophylaxie pré-exposition par voie orale, au dépistage démédicalisé et à la dispensation d’antirétroviraux», a fait savoir le professeur Hakima Himmich.
Le ministre des forces armées Augustin Tine, venu présider le colloque en remplacement du ministre de la santé et de l’action sociale a exhorté ces derniers à conserver leur rôle déterminant à plusieurs niveaux de la chaine sanitaire, nous dit Sud Quotidien.
Rappelons que les trois 90 consistent à 90% des personnes atteintes du VIh connaissent leur séropositivité, 90% des personnes atteintes du VIh soient sous traitement antirétroviral durable et 90% des personnes sous traitement antirétroviral puissent avoir une charge virale supprimée.
La Rédaction
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