A la suite du communiqué du recteur de l’UCAD, Ibrahima Thioub, dans lequel il déclare : « qu’aucune autorité n’a pris l’engagement, ni oral ni écrit, de payer des primes, perdiem ou indemnités à une date donnée », le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a par la même voie apporté, hier, une ‘réponse aux affabulations de l’administration rectorale ».
Les faits remontent au 28 Août dernier, lors du dernier Sit-in organisé devant le Rectorat par le SAES pour réclamer les sommes dus. Le Recteur et son cabinet, les avaient alors conviés à une discussion. Au cours de laquelle, ils ont sollicité du syndicat, un délai de 72h. Le temps pour eux de rassembler les ressources financières, nécessaires à la satisfactions de leurs revendications.
Dans sa réplique, le Saes dénonce : « Le recteur et son équipe ont simplement pris leurs vacances préférant délaisser l’institution, tout en demandant aux enseignants de rester sur place pour corriger les copies : un leadership par le mauvais exemple ». Et le syndicat de s’indigner du caractère fallacieux du rectorat. Qui prétend avoir payé les salaires du mois de septembre depuis le 4 octobre 2017.Alors qu’à cette date, l’UCAD n’avait même pas reçu l’argent du trésor public pour le faire. En ce qui concerne les sommes dues, le fait que certains états ne soient pas encore traités montre la déliquescence administrative qui règne à l’Université Cheikh Anta Diop.
Le Saes a dans réplique mis le doigt sur tous les manquements du Rectorat de l’université Cheikh Anta Diop et les conditions désastreuses des enseignants et chercheurs qui n’ont toujours pas reçu l’intégralité des sommes qui leur sont dues au premier et au deuxième semestre de la dernière année universitaire.
Pour le Saes le recteur et son cabinet ont en plusieurs occasions tenu, des promesses qui se sont révélées fausses. Aussi il est d’avis que la seule chose qui vaille pour le recteur, est de « présenter ses excuses aux enseignants et à leurs familles pour tous les désagréments causés par son incompétence, son manque d’initiative et de compassion car les contrevérités qu’il dit ça et là ne l’honorent pas et tout bau plus le décrédibilisent aux yeux de ses collègues enseignants-chercheurs.
Enfin la Coordination SAES rappelle qu’elle reste ancrée dans sa philosophie d’action. A savoir, faire son devoir avant de réclamer ses droits. Ce, malgré les conditions inhumaines de travail (effectifs pléthoriques, manque d’infrastructures et de matériels, etc.).
» La coordination SAES du campus de Dakar, pour opérationnaliser le mot d’ordre de boycott pédagogique, continue à demander aux camarades de ne point remettre les copies, ni donner les sujets de rattrapage. Bref, de boycotter les examens jusqu’au paiement total, intégral et effectif des sommes dues ».
La rédaction
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