L’actuel secrétaire général du PS non content de vendanger l’héritage politique du premier Président de la République du Sénégal indépendant Léopold Sédar Senghor, se délecte dans la décapitation de la relève qui pourrait tenir le flambeau du socialisme senghorien. Senghor doit se retourner dans sa tombe. Un parti qu’il a laissé très fort, très représentatif, très dynamique et survolant toute la scène politique nationale, en est aujourd’hui réduit à un parti « yobaléma », à la traîne de l’APR (alliance pour la République), née il y a à peine cinq ans.
Le Parti Socialiste si cher à Abdou Diouf et à Léopold Sédar Senghor est sur le point d’imploser.
Un complot politico-judiciaire pour en finir avec le camp de Khalifa Sall. Bamba Fall, maire de la Médina, Bira kane Ndiaye, directeur de cabinet de Khalifa Sall à la mairie de Dakar, Maguette Bâ, secrétaire de la deuxième coordination PS de la Médina, Bassirou Samb, secrétaire national des jeunes du Parti Socialiste, Abdourahmane Mbaye, responsable de la jeunesse PS de Dakar-Plateau, Ahmed Diouf, secrétaire général de la jeunesse socialiste de Grand-Yoff, Serigne Saliou Mbacké Diop, agent municipal, Cheikh Tidiane Sall, neveu de Khalifa Sall, Abdoulaye Wane, chauffeur de Khalifa Sall, tout ce beau monde valse entre la cave du tribunal de Dakar et les locaux du commissariat central, depuis avant-hier en attendant un probable mandat de dépôt.
Leur particularité, ils sont tous dans la frange du PS qui s’oppose au projet d’Ousmane Tanor Dieng de « tuer » le Parti Socialiste. Les va-et-vient des hommes de Khalifa Sall devant les enquêteurs de la DIC (division des investigations criminelles) et le Procureur de la République depuis le 5 mars 2016, date des incidents survenus à la maison du Parti Socialiste, suite à la plainte de Ousmane Tanor Dieng.
Tout ceci ressemble au dernier acte d’un plan de liquidation ourdi contre la relève au PS. Oumane Tanor Dieng, béni par Abdou Diouf dans son entreprise de vendre ce qui reste du PS à Macky Sall a ourdi ce complot politico-judiciaire pour en finir, une bonne fois pour toutes avec le camp de Khalifa Sall qui ne veut pas voir le parti finir dans la trajectoire que les alliés socialistes de Macky (Abdou Diouf et Tanor Dieng) veulent lui imprimer.
L’histoire donne raison aujourd’hui aux défunts Amadou Ly, Alioune Badara Mbengue, Babacar Bâ et compagnie, ces compagnons de Senghor qui n’avaient guère été d’accord avec lui sur la désignation de Diouf comme dauphin et la cession du pouvoir à ce dernier en 1980.
Ceux qu’on surnommait les barons du Parti Socialiste Famara Ibrahima Sagna, Abdoul Khadre Cissokho, ou encore Robert Sagna peuvent se dire que le temps est le meilleur témoin. Abdou Diouf leur avait tourné le dos en 1996 pour confier les rênes du parti à un jeune novice, improvisé au terme du fameux « congrès » sans débat.
Ces barons vont rire sous cape aujourd’hui, car, non seulement le deuxième Président de la République n’a pas su garder intact l’héritage socialiste, mais, il a échoué dans le choix de son successeur, Ousmane Tanor Dieng, qui en l’espace de 15 ans, n’aura réussi qu’une seule chose, faire imploser ce mamouth qu’était le Parti socialiste.
Comme directeur de campagne, il a fait battre Diouf en 2000 avant de perdre lui-même à deux reprises en 2007 et 2012. Grand perdant devant l’éternel, OTD s’est renié en restant toujours aux affaires, alors qu’il avait déclaré en 2012 qu’il allait se retirer en cas de défaite à la présidentielle.
Il conduit aujourd’hui la jeune relève socialiste à l’échafaud en livrant à la justice du « Macky », ceux qui ont eu le courage de dire haro à l’OPA du Parti socialiste. après cette première vague constituée du noyau dur autour de Khalifa Sall, ce sera certainement le tour de Barthélémy Dias à qui l’Assemblée Nationale a déjà ôté son manteau d’immunité pour mieux le sacrifier.
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