Dakarmidi – Il y a dans la vie des compagnonnages qui mènent inexorablement vers la perte et qui poussent vers un aveuglement inexplicable. Et cela semble être le cas avec ces deux vétérans politiciens qui ont fini par cadenasser le lieu de la décision présidentielle. Soit!
Thucydide disait qu’il n’y a rien d’admirable à avoir vaincu par la force, mais en revanche il est digne d’éloges de s’être montré juste et équitable alors même que l’on avait le pouvoir d’agir selon ses désirs et ses intérêts.
Ainsi la force ne peut, à terme, se passer de la légitimité que seul le droit lui confère, sauf à s’engouffrer dans un engrenage de violence.
Par ailleurs, je demeure convaincu que des milliers de responsables et militants du parti présidentiel sont conscients de ce danger mais la solidarité partisane doit être de mise pour ne pas gêner le général en chef… Soit!
Et la situation politique actuelle du pays continue de susciter doutes et craintes sur le maintien de la paix et de la cohésion sociale. Le risque de subversions sociales est observable. Entre emprisonnements d’adversaires politiques, exil, promotion de la transhumance à outrance et révocation d’élus du peuple, les citoyens épris de justice sociale, de tous bords politiques, ne cessent de déplorer cette situation atypique dans notre pays qui avait pourtant fini par être un modèle de démocratie dans le monde entier.
Nous régressons de jour en jour et il appartient au Président de la République, clé de voûte de nos institutions, de redresser le gouvernail pour éviter que notre Sunugal ne chavire. C’est mon intime conviction.
Babacar BA
Président Alternatives Citoyennes