Dakarmidi – Le réalisateur guinéen, auteur de plusieurs films remarqués et engagés, était l’un des cinéastes les plus prometteurs du continent africain. Il est mort ce samedi à Paris à l’âge de 57 ans confirme RFI.
Cheick Fantamady Camara disait : « Le cinéma que j’aime, c’est le cinéma divertissant et engagé. » Et il était parvenu à concilier les deux.
Cheick Fantamady Camara a un peu moins de 40 ans quand il se forme à l’écriture de scénario et à la réalisation, en France. Il réalise ses premiers courts-métrages au début des années 2000, et en 2007, coup de maître avec « Il va pleuvoir sur Conakry », premier long métrage, prix RFI du public au Fespaco, le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. « Il va pleuvoir sur Conakry » dénonce frontalement l’obscurantisme à travers l’histoire d’un dessinateur, un caricaturiste, que son père, un imam rigoriste, choisit pour lui succéder.
Cheick Fantamady Camara mettra quatre ans à financer son deuxième long-métrage, Morbayassa. Cette course à l’argent l’avait épuisé : c’est ce qu’il nous confiait lors du dernier Fespaco à Ouagadougou. « Quand j’ai fait mon premier court-métrage, on m’a applaudi. J’ai fait mon deuxième court-métrage, et on me dit : « on attend ton premier long-métrage ». J’ai mon premier long-métrage, on me dit : « on attend ton deuxième long-métrage ». J’ai eu l’impression qu’on allait continuer à m’attendre jusque dans la tombe ! Je ne savais pas que j’allais souffrir autant dans mon deuxième long-métrage »
Dans Morbayssa, Cheick Fantamady Camara avait à nouveau fait appel au talent de la chanteuse et actrice Fatoumata Diawara. Elle incarnait une ex-prostituée à la recherche de sa fille.
Morbayssa, le dernier cri de colère de Cheick Fantamady Camara.
Add A Comment