Dakarmidi – A l’origine un simple acte de bienfaisance et de solidarité, cette pratique, dévoyée, est devenue, de nos jours, un lourd fardeau pour nombre de Sénégalais et, surtout, de Sénégalaises, allant même jusqu’à entamer la stabilité de certains ménages.
Peu importe les sacrifices et les moyens, c’est presque une obligation, dans certaines contrées et familles, pour les mariées d’offrir des mets, tissus et paniers biens garnis, le tout accompagné d’une importante somme d’argent à leurs belles-mères et belles-sœurs durant le mois béni. Gare à celle qui ne remplira pas ce «contrat». Car, la stabilité du couple en dépend.
Tradition ou condition à remplir pour consolider le ménage, le phénomène du « soukeurou koor », a tendance à prendre d’autres tournures parfois difficiles à gérer surtout pour les jeunes mariées. Au début, elles ne prennent pas le temps de poser et d’évaluer les conséquences à long terme.
Or, à l’origine il s’agissait d’un simple acte de bienfaisance et de solidarité à l’endroit des plus démunis à l’occasion du mois de béni pour leur permettre de passer un bon Ramadan.
Le sucre étant la denrée la plus utilisée durant cette période d’abstinence, les Sénégalais préféraient le donner comme cadeau, d’où la dénomination «soukeurou koor».
Aussi, en son temps, les bouillis à base de mil surtout, de maïs, sorgho et riz constituaient les principaux aliments de base durant la période du mois de Ramadan, notamment les repas de début et de rupture du jeûne.
La Rédaction