Dakarmidi – Dans sa « Questekki 57 » du mardi 29 aout 2017, Mamadou Lamine Diallo s’est attaqué à la gestion des ressources naturelles avec notamment, la question du zircon de Niafourang en Casamance. Une affaire très complexe qui fait couler beaucoup d’encre dernièrement au Sénégal. Le député dans son dossier numéro deux, a traité la question relative au transport aérien avec le « limogeage » de Monsieur Lamine Sow de son poste de Directeur général de Air Sénégal.
Dossier Ressources Naturelles : L’exploitation du zircon de Niafourang (Département de Bignona) doit-elle se faire ?
Voilà une question posée au peuple sénégalais, à qui appartiennent les ressources naturelles, par de nombreux sénégalais, surtout lorsque les chars de l’armée sont apparus sur le site. Les points ci-après doivent être considérés :
1) L’exploitation de ce gisement va détruire l’environnement quelles que soient les promesses des études d’impact
2) Les populations locales n’y gagnent rien ainsi que leurs collectivités locales.
3) L’Etat central ne gagne rien non plus compte tenu du régime fiscal en vigueur. Seule la balance des paiements y gagne à moyen terme avec les exportations.
Un débat public national doit se faire et on ne doit pas laisser le ministre en charge gérer seul ce dossier avec le Président comme dans l’affaire du gaz avec Petro tim.
Dossier Nouveau : où va le transport aérien ?
Le limogeage du Sieur Lamine Sow de la galaxie de Macky Sall de son poste de DG de Air Sénégal S A nous amène à aborder la question de l’intérêt économique de ce projet.
Le Gouvernement de Macky Sall a mobilisé les ressources de la Caisse des Dépôts et Consignations pour lancer ce projet avec un capital de 40 milliards. Selon l’OHADA, le quart du capital doit être mobilisé.
J’ai soulevé à l’Assemblée Nationale la pertinence de l’étude stratégique confiée de gré à gré à un cabinet américain Sieburry qui aurait coûté plus de trois milliards, c’est le minimum que facturent ces cabinets. Il ya l’expérience d’Air Ivoire. Comme pour le PSE, l’administration sénégalaise rectifie le tir mais est-ce suffisant ?
Si je prends l’exemple d’Air Ivoire, notre concurrent sur le marché ouest africain et la reprise des droits de trafic cédés à Royal Air Maroc et Corsair, il faudrait une centaine de milliards pour acquérir 4 à 5 avions et soutenir l’exploitation pendant 4 à 5 ans. Le Sénégal de Macky est loin du compte, lui qui préfère dépenser 55 milliards pour des cartes d’identité biométriques et une trentaine de milliards pour organiser une mascarade électorale lors des législatives du 30 juillet 2017 et s’octroyer des centaines de milliers de « suffrages ».
Le plus grave, je dirai est le traitement du handling (l’assistance au sol). Le Gouvernement voudrait créer une nouvelle structure dans la quelle la SHS de l’entrepreneur Ousmane Diop est écrasée au tiers du capital, les turcs le tiers et Air Senegal SA et autres le reste. AHS disparaît en tout cas formellement.
Après le verdict de la CREI contre Karim et Bourgi, le Sénégal a repris l’exploitation de AHS confiée à Abdoulaye Sylla et Cheick Tidiane Ndiaye, membres éminents de la galaxie. Mais AHS ne peut pas disparaître sans que le peuple ait un bilan des activités de ces dernières années.
La SHS de Ousmane Diop est éliminée de facto. Il est vrai que Macky Sall et BBY n’en ont cure du patriotisme économique jeté aux poubelles avec les conclusions des Assises Nationales.
Mamadou Lamine Diallo