Dakarmidi – A la prochaine rentrée parlementaire, l’Assemblée Nationale devrait recevoir trois projets de loi, concernant le code pétrolier, le partage des revenus et le contenu local. Les lois n’étant pas rétroactives, les contrats déjà signés ne sont pas concernés par ces nouvelles lois. Les députés donc légiféreront pour le futur. Si l’on sait que pratiquement tous les blocs ont été attribués par Macky Sall, quel est l’intérêt de ces délibérations ? Que Nenni ! Du bleuf ?
Puisque les ressources appartiennent au peuple, tous ces projets de loi devraient être mis à la disposition de la société civile et des experts sénégalais, avant qu’ils soient examinés en conseil des ministres, et soumis par la suite à la représentation nationale.
Autrement, tout le monde sait, ce sera comme lettre à la poste à l’annexe du palais qu’est l’Assemblée nationale.
Faut-il rappeler que le budget de 15, 774 milliards de l’AN est illégal ? Le règlement intérieur stipule clairement que le budget de l’Assemblée nationale doit être présenté en Commission des Finances par le questeur (art 18 du règlement intérieur). L’APR/BYY sous la houlette de Moustapha Niasse a toujours refusé d’appliquer cette loi.
Dossier nouveau : La filière anacarde dans la tourmente en Casamance à cause de la mauvaise gouvernance de type colonial de Macky& Sall
Dans deux jours, la Casamance va prier pour ses enfants engloutis dans la catastrophe du Joola en 2002. J’imagine que ce sera une occasion de rendre hommage à un de ses illustres fils Bruno Diatta, Homme d’Etat usé par la fonction.
L’économie de la Casamance respire mal et étouffe. Son capital naturel a été largement décimé par les prédateurs du bois de Venn, notamment repliés au Sénégal et en Gambie.
Les barrages anti-sel n’ont jamais été construits et les rizières sont de plus en plus impraticables. Alors les plantations d’anacarde se substituent progressivement à la culture du riz. Au fil du temps, une filière s’est montée et une partie de la production de Guinée Bissau, plus celle de la Casamance sont acheminées par les routiers sénégalais jusqu’en Gambie qui les exporte. Cela a fait en son temps le bonheur de Yaya Jammeh, qui se frottait les mains.
Aujourd’hui Macky Sall a décidé de tuer cette filière. Désormais, sans aucune concertation et implication des transporteurs et des producteurs locaux, il décide seul, que l’exportation se fera par le port de Dakar en liaison avec le port de Ziguinchor, quelque peu retapé et doté d’un bateau privé aux capacités limitées.
En conséquence, le transport jusqu’à Dakar est devenu très cher et comme le Port de Dakar est moins compétitif, les importateurs indiens et chinois ont décidé eux, de leur côté, de répercuter les coûts supplémentaires sur le pauvre producteur. Le kilo d’achat au producteur est passé de 1250 francs à 300 francs voire 250 en un an. Macky Sall ne réfléchit pas beaucoup, Il applique à tous vents des recettes coloniales.
Pour notre part, c’est l’occasion de rendre hommage à Serigne Abdoul Aziz Al Amin de Tivaoune, en ce mois de septembre, mon précieux Partenaire en politique, qui nous disait, après une visite des mines du département de Tivaoune, que l’administration est restée encore coloniale. Vivement la rupture avec Tekki !
Avec Al Amine