Dakarmidi – Le procès des biens-mal-acquis se poursuivait jeudi à la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Alors que le procureur a requis trois ans de prison et 30 millions d’euros d’amende contre Teodoro Nguema Obiang Mangue, la défense jouait ses dernières cartes avant le verdict, que le tribunal prononcera le 27 octobre. Récit.
Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, ou en tout cas sa défense, a-t-il prié pour que la nuit lui porte conseil ? Ses avocats ont, en tout cas, dû rêver qu’elle leur porte chance. Alors que le procureur a requis mercredi 5 juillet trois ans de prison et trente millions d’euros d’amende, sans oublier la confiscation de ses biens saisis en France, la défense du vice-président équato-guinéen jouait jeudi 6 juillet sa dernière carte.
Objectif de Mes Marsigny, Tomo et Marembert : obtenir la relaxe de leur client, malmené pendant plusieurs heures la veille, lors des plaidoiries des parties civiles et du réquisitoire du procureur. Stratégie : convaincre le tribunal qu’il n’est pas compétent pour juger de crimes de détournement potentiellement commis en Guinée équatoriale et que, par voie de conséquence, il n’est pas en mesure de se prononcer sur les faits de blanchiment reprochés à « Teodorín ».
Exercice ardu, tant les frasques du fils du président Teodoro Obang Nguema Mbasogo ont imprégné les débats pendant des semaines, laissant l’image, à tort ou à raison, d’un « petit Ubu roi de casino », selon l’expression de Me William Bourdon, avocat de Transparency International France, partie civile.
La rédaction