Dakarmidi – Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon pour le Parti socialiste, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias se retrouvent, ce jeudi soir, sur France 2, pour leur ultime débat. Ce 3e échange télévisé avant le premier tour, dimanche, permettra aux sept candidats à la primaire de la gauche de préciser leur position sur des sujets très différents : international, Sécurité sociale, justice et budget de l’État. Et il leur faudra chiffrer leurs propositions.
De la sécurité au Moyen-Orient en passant par l’assurance maladie et les finances publiques, le troisième et dernier débat télévisé d’avant premier tour, jeudi soir, brassera très large, dernière occasion pour les sept candidats de la primaire PS élargie de faire la différence dimanche.
Diffusée à partir de 20 h 55 sur France 2, Europe 1, LCP et TV5 Monde, cette troisième joute en une semaine est cruciale pour attirer les Français à ce scrutin dont les organisateurs misent sur une participation entre « 1,8 et 2,8 millions de votants » et cristalliser le choix d’un électorat très volatil, comme pour la primaire de la droite il y a deux mois.
« C’est tellement flou »
Quel sera dimanche soir le duo de tête qui se qualifiera pour le second tour, le 29 janvier ? Les dynamiques positives dans les enquêtes d’opinion de Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, combinées aux difficultés de l’ancien Premier ministre Manuel Valls et à l’inconnue de l’impact de la candidature de Vincent Peillon, entretiennent ainsi un brouillard épais.
Un sondage Ipsos-Le Point publié ce mercredi illustre cette incertitude : avec 53 % d’opinions favorables chez les sympathisants socialistes, M. Valls, étiqueté comme favori depuis son entrée en campagne début décembre, reste en tête mais est rattrapé par Benoît Hamon (+23) et Arnaud Montebourg (+18), à 51 %.
« Il y a toujours plusieurs hypothèses, c’est tellement flou », soupire ainsi un député soutien de Manuel Valls, quand un autre, rallié à Vincent Peillon, détaille ses calculs avant de conclure que « les jeux sont ouverts ». Après un premier débat assez policé, les échanges se sont quelque peu musclés dimanche, M. Valls apparaissant parfois isolé, notamment sur l’accueil des réfugiés.
Climat électrique
Le climat électrique dans cette dernière ligne droite, symbolisé par la gifle reçue par l’ancien Premier ministre en déplacement en Bretagne mardi, se ressentira-t-il jeudi soir entre les postulants ?
« Dans un débat à sept, les Français n’aiment pas les chicayas, ils veulent comprendre les éléments de programme », répond Mathieu Hanotin, directeur de campagne de Benoît Hamon, assurant que l’ancien ministre de l’Éducation « préfère se concentrer sur le fond ».
M. Hamon n’a cependant pas échappé au net rafraîchissement du climat entre les candidats, essuyant cette semaine les tirs croisés de Vincent Peillon, Manuel Valls et Arnaud Montebourg sur sa proposition de revenu universel.
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