Dakarmidi – L’électrochoc de la victoire de Donald Trump est un cruel camouflet pour Barack Obama, élu il y a huit ans à la Maison Blanche sur message d’espoir et la promesse d’un pays réconcilié.
Politiquement, la défaite d’Hillary Clinton est bien sûr un revers pour le président démocrate tant il était monté en première ligne pour son ancienne secrétaire d’Etat, sillonnant l’Amérique, mettant son charisme au service d’une candidate qui en manquait cruellement. Mais au-delà de l’affrontement classique entre les deux grands partis américains, le succès du milliardaire populiste de 70 ans est douloureux pour Barack Obama. Comme si ce président intellectuel, calme et raisonné, qui revendiquait sans détour une forme d’optimisme et appelait à ne jamais céder aux sirènes du cynisme, avait mal lu une partie de l’Amérique, ses réflexes, ses peurs, ses angoisses. Comme s’il n’avait pas su prendre la température de cette « autre Amérique », celle notamment des blancs laissés sur le bord de la route, effrayés par le tourbillon de la mondialisation et d’une société qui évolue trop vite pour eux.
A court terme, le président démocrate, qui achève sa présidence avec un popularité au zénith, peut légitimement s’interroger sur ce qui restera de son bilan après un mandat Trump.
Ce dernier a promis haut et fort de supprimer ou détricoter la plupart de ses réformes ou avancées emblématiques: la réforme de l’assurance santé (Obamacare), la lutte contre le changement climatique (Trump a promis d' »annuler » l’accord de Paris conclu fin 2015), l’accord de libre-échange Asie-Pacifique…
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