Dakarmidi – D’un côté, le fils du premier chef de l’État. De l’autre, celui de son vice-président. Engagé il y a un demi-siècle, le combat Kenyatta-Odinga connaîtra son dénouement le 8 août, au cours d’un scrutin à haut risque.
Le vote n’avait pas eu lieu que Nairobi était déjà sous tension. En ce 1er août, des dizaines de manifestants convergent vers les bureaux de la Commission indépendante des élections et circonscriptions (IEBC). « Sécurisez le vote ! », « Vous ne pouvez pas nous tuer tous ! », « Justice pour Msando ! », peut-on lire sur les pancartes tendues par la petite foule.
Le pays vient d’apprendre avec effroi la mort de Christopher Chege Msando, le très respecté directeur des technologies de l’information et de la communication de l’IEBC. Autrement dit, le responsable de la sincérité de ce scrutin hautement informatisé.
Le corps, sauvagement mutilé et manifestement torturé, a été retrouvé le 29 juillet dans la forêt de Muguga, à Kikuyu, un bastion du président Uhuru Kenyatta, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nairobi. Curieusement, la police ne l’a annoncé que quarante-huit heures plus tard. Ce qui ne risque pas d’apaiser les esprits avant une élection générale à haut risque, à laquelle sont appelés 19,6 millions de Kényans.
JeuneAfrique