Dakarmidi – Cinq des onze candidats à la présidentielle française se sont âprement affrontés lundi soir sur TF1 autour d’un débat à la fois historique et inédit.. Devant plusieurs millions de téléspectateurs, chacun de ces prétendants à la présidentielle, a décliné sa feuille de route une fois porté à la tête de l’Elysée. C’est d’ordinaire à distance, par meetings et médias interposés et pour la première fois dans une élection présidentielle sur un plateau télévisé les cinq premiers candidats dans les sondages se sont retrouvés pour tenter d’exposer leur programme, critiquer ceux de leurs adversaires, discuter, argumenter, essayer de convaincre les spectateurs et téléspectateurs, tenter de les séduire et de les plaire, dans un débat riche et alléchant.
François Fillon se pose en seul candidat capable de porter «l’alternance». «J’ai pu commettre quelques erreurs, j’ai des défauts -qui n’en a pas-», note l’ex-Premier ministre. Au moment ou Benoît Hamon, lui, veut incarner «le vote utile». «Un vote qui vous est utile. Nous avons pris l’habitude depuis trop longtemps de nous rendre aux urnes pour voter contre.» Marine Le Pen, elle, parle diplomatie et politique, affirmant que «l’Union européenne cadenassé la France». «Vous avez le droit de vous protéger», lance-t-elle, avant de proposer un référendum sur l’Europe. «Le monde entre dans une saison des tempêtes», dixit Jean-Luc Mélenchon.
«La cupidité doit céder la place à la vertu.» Il propose de «rendre la France aux Français en la libérant de l’oligarchie». Il veut «tout changer en Europe sans tout détruire». «Contre la force du peuple, rien n’est possible. Avec la force du peuple, tout est possible», conclut-il. Emmanuel Macron, lui, se pose en réconciliateur. «Notre pays se divise bien souvent sur la peur.»
Il affirme que «l’ordre établi» n’est plus le bon. «L’alternance profonde, c’est notre projet, ça n’est pas le tic-tac, le balancier de la droite qui succède à la gauche.», scande-t-il dans ParisMatch. Au fil des échanges, les clivages apparaissent. Il y a bien la droite, le centre et la gauche, mais pas seulement. Anti et pro-européens s’affrontent tout autant. Au final, un débat de retour sur le fond, dépoussiéré des affaires, mais parfois trop dense donc un peu confus, comme le fait remarquer le Figaro.
La Rédaction
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