Dakarmidi – Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a plaidé vendredi auprès des membres de l’Assemblée parlementaires sur la CPI et l’Etat de droit (CAP-ICC, en anglais) pour la ratification, par tous les Etats, du statut de Rome, pour permettre de lutter contre les préjugés sur cette juridiction internationale.
Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, s’exprimait en marge de l’ouverture de la 9e Assemblée consultative des parlementaires sur la Cour pénale internationale et l’Etat de droit ‘’ La CPI n’ a pas été créée par les Nations unies, mais par la volonté des Etats. Les Etats ont décidé de créer une cours de justice internationale indépendante. Ils ont voté le Statut de Rome, qui a créé la CPI, plus de 100 Etats l’ont ratifié’’, a expliqué Fatou Bensouda.
Selon elle, plusieurs personnes ignorent comment fonctionne la CPI. ‘’ Cela nous dérange. Les pays africains sont les premiers à s’engager pour la CPI. Ils ont joué un rôle pour la mise en place de la CPI. Le problème ? Certains Etats ne font pas des efforts pour lutter contre l’impunité. La CPI n’est pas venue pour remplacer les tribunaux locaux. Elle vient en complémentarité’’, a souligné le procureur de la CPI.
Par rapport aux critiques et reproches sur l’impartialité de la CPI qui ne ciblerait que les Africains, la magistrate gambienne a rappelé que ce sont les Etats africains eux-mêmes qui sollicite la cour.
‘’L’Ouganda est le premier à saisir la CPI, ensuite la République démocratique du Congo, la République Centrafricaine(RCA),le Mali, la Côte d’Ivoire et enfin le Gabon. On ne peut demander de l’aide à la CPI et tourner derrière pour critiquer en disant qu’elle ne cible que les Africains. On doit encourager les Africains à lutter contre l’impunité. La CPI n’est pas seulement en Afrique, elle est en Colombie, en Afghanistan ‘’, a précisé Fatou Bensouda.
BHC/ASG