Dakarmidi – Le directeur des pêches maritimes, Mamadou Goudiaby, a recommandé jeudi une restructuration de la pêche traditionnelle basée sur un changement de comportement des acteurs du secteur.
Il présidait un atelier portant sur une visite d’échanges sur la co- gestion des ressources marines et côtières dans l’éco-région WAMER.
Il a aussi évoqué des mesures organisationnelles qui vont compléter celles techniques’.
« Nous devons aller vers un renforcement de capacités dans le sens de la cogestion mais aussi en ayant des perspectives pour arriver à l’aménagement des pêcheries, afin de mieux nous impliquer dans le respect des quotas à allouer », a estimé Mamadou Goudiaby.
A cet égard, les Etats et les organisations professionnelles ont l’obligation de se remettre en cause en essayant aujourd’hui de faire en sorte que les initiatives de cogestion identifiées puissent être capitalisées.
Pour y arriver, explique Mamadou Goudiaby : « il faut une restructuration de nos organisations professionnelles qui doivent changer de comportement ».
De fait, l’Etat doit se remettre en cause, car « nous allons vers des plans d’aménagement des pêcheries ».
« Aujourd’hui, nous avons un plan d’aménagement de la crevette profonde, regroupant des professionnelles à qui on donne des quotas annuels en fonction des résultats de la recherche », a indiqué le directeur des Pêches maritimes.
De même, d’autres plans comme celui du poulpe sont en train d’être mis en œuvre. Il y aussi les plans d’aménagement du symbium, de la crevette côtière, entre autres.
A côté de ces expériences de mise en place de ces plans d’aménagement, le Sénégal a entrepris d’autres programmes dits de récifs artificiels qui sont importants pour réhabiliter les habitats qui, aujourd’hui, ont connu une dégradation intense au point que le peu de poisson ne trouvant pas d’habitat favorable, continue sa migration vers des endroits beaucoup plus tranquilles.
« C’est la raison pour laquelle, au niveau mondial et de la sous région, nous avons développé des réseaux d’aires marines protégées (AMP) où nous avons mis en place des plans d’aménagement », a lancé Mamadou Goudiaby.
« De ce point de vue, nous devons compléter ces mesures techniques avec celles organisationnelles, parce que nous avons entamé au Sénégal les conseils locaux de pêche artisanale (CLPA) qui sont des organes de gouvernance de pêcherie au niveau local. »
Cette rencontre, prévue sur trois jours (du 2 au 4), regroupe six pays de l’espace sous régional (Gambie, Cap-Vert, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Sénégal). Elle est organisée à l’initiative de l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA).
Le projet WAMER concerne la gouvernance, les politiques de gestion des ressources marines et la réduction de la pauvreté dans l’éco-région WAMER (Go-Wamer).
La Rédaction avec Aps