Dakarmidi – Le nouveau clin d’oeil de Me Ousmane Ngom va-t-il sensibiliser le Chef de l’Etat? Le virage que veut emprunter l’ex ministre de l’Intérieur est trop étroit et très risqué, même s’il n’a pas le choix, obligé de le prendre pour assouvir son désir de pouvoir. Alors quelle place de choix lui réserve le Président de la République après avoir posé son coude sur certaines nébuleuses. Ousmane a changé de stratégie, il ne vilipende plus ses anciens camarades, en particulier Me Wade, car il est conscient désormais que certaines formes de lâcheté, de trahison et de bassesse ne sont guère cautionnées par les sénégalais souverains. Il se met alors sur un autre angle d’attaque et présente une nouvelle feuille de route, évoquant 3000 nouveaux adhérents et parlant de financement, de bourse et de foi ; comme si l’amnésie avait trébuché dans ses artères.
Qu’importe alors le sacrifice qu’il fera, le pardon qu’il servira pour être servi, l’acte d’allégeance qu’il donnera pour se faire embarquer. Car personne n’oubliera qu’il était l’acteur principal du basculement de notre pays dans des émeutes sanglantes en 2011. Son système répressif avait ruiné notre économie entière, mis à genoux les fondamentaux de la République et rendu argileux les pieds de la première institution de l’Etat. Aujourd’hui que le Président Macky Sall est résolument sur la rampe de l’émergence et fait sérieusement douté ses principaux détracteurs, a-t-il réellement besoin d’un homme comme Ousmane Ngom, qui a, en permanence un feu ardent entre les mains et une langue vipérine capable de frustrer les consciences, de nuire aux esprits, de dévaster nos cœurs et de nous anéantir, de fait, réduire en cendres les valeurs de notre société?
Nommer Me Ousmane Ngom à un poste stratégique serait dès lors, un acte suicidaire avec des grincements de dents à des niveaux insoupçonnés. Cependant lui laisser le temps de cogiter dans un grand périmètre rizicole dans le Walo, lui donnerait certainement des réponses sur les incongruités entre fumisterie et tentatives de manœuvre. M. Ngom est en face de ses dernières cartes politiques et sait qu’il a tout à perdre mais ne l’accepte pas. Il ne lésine pas ainsi sur les moyens, les stratégies, l’énergie, les tactiques tout pour survivre au milieu des dorures de la République. Tous les moyens sont bons pour y parvenir, de son côté, mais malheureusement toutes ses tentatives ne sont pas les bienvenues chez Macky Sall qui doit rendre compte à un peuple qui l’a bien élu et qui attend de lui des comptes.
La Rédaction
Senegal's Interior Minister Ousmane Ngom speaks to the press in Dakar on February 16, 2012. The permanent sit-in that the youth movement "Y'en a marre" (Fed up) wants to organise is similar to "an offense of vagrancy", said Ousmane Ngom. The highly anticipated election in a country generally regarded as a democratic success story in Africa, has been riven with tensions over 85-year-old President Abdoulaye Wade's efforts to seek a third term in office. AFP PHOTO / MAMADOU TOURE BEHAN (Photo credit should read Mamadou Toure BEHAN/AFP/Getty Images)
