Dakarmidi -Dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route du Cices (Centre international du commerce extérieur du Sénégal), le directeur général du Cices a annoncé des innovations de taille. Salihou Keita, dans un entretien accordé à Seneweb, a dessiné les contours de la nouvelle marque qu’il compte imprimer à cette entité chargée de la promotion du commerce extérieur du Sénégal.
« Organiser une Fidak et croiser les bras, ce n’est pas ambitieux »
« Nous avons décidé de diversifier et de décentraliser nos activités. Et ne pas se limiter uniquement à l’organisation d’une Fidak et ensuite croiser les bras. Ce n’est pas ambitieux. Nous allons diversifier nos activités pour répondre aux attentes du grand public. Décentraliser nos activités pour organiser des salons spécialisés en fonction des potentialités économiques des régions », annonce-t-il d’emblée.
Il s’agira, avance-t-il, de mettre à profit les spécificités propres à chaque région du Sénégal. « A Kaolack, le bassin arachidier: nous allons organiser avec l’Union des chambres de commerce du Sénégal le salon de l’arachide. Avec l’Union nationale des chambres de commerce, à Ziguinchor, le salon de l’agriculture et de l’agro-business. Et pour le département de Mbour, le salon de la pêche et de l’aquaculture », liste-t-il. « Mais, à chaque fois, c’est le ministère dédié à ce domaine qui va gérer la partie scientifique. Et nous, la partie organisationnelle, logistique ».
Salihou Keita compte également mettre à contribution la chaîne publique nationale pour l’audiovisuel. « La RTS qui est une entité publique, le Cices une entité publique, on se donne la main pour aller ensemble et la RTS va jouer sa partition pour plus de visibilité. Avec la RTS, nous avons jugé nécessaire d’organiser le salon de l’audiovisuel. Un comité sera mis en place pour continuer la réflexion », dit-il.
« On veut des salons professionnels »
Toujours dans le souci d’apporter des innovations, Keita pense qu’il faut aller vers des Fidak, des manifestations économiques professionnelles. Et arrêter de faire de la Foire internationale de Dakar (Fidak) un Sandaga bis. Voilà donc, ce à quoi Salihou Keita veut mettre un terme en réponse aux critiques. « Ils font allusion au folklore. On va mettre fin à cela. Parce qu’on veut des salons professionnels. On a initié Ecopop (Économie populaire) pour réunir les acteurs de l’informel pour qu’ils puissent organiser leurs propres foires de façon mensuelle, trimestrielle, pour les organiser à se professionnaliser pour qu’ils puissent participer à la Fidak. Mais Sandaga bis, on va mettre fin à cela », insiste le directeur général du Cices.
Ainsi, les représentations seront sollicitées pour apporter un plus à la Fidak. « J’ai fait le tour des représentations diplomatiques pour leur dire, ‘venez officiellement participer à la Fidak’. Même les pays qui ne venaient plus, je suis allé leur dire, venez, c’est pour booster le taux de participation officielle, pour aller vers un meilleur renforcement de la coopération bilatérale, commerciale, entre le Sénégal et ses pays frères. Ils viendront participer à la Fidak, mais au-delà de la Fidak, ces pays viendront organiser leur journée économique et culturelle ».
Salihou Keita regrette toutefois que les commerçants locaux, de Sandaga notamment, apportent à la Fidak « Des produits qui viennent de la Turquie, de la Chine etc. ». Ces derniers seront donc appelés à promouvoir les produits du terroir.
Enfin, annonce-t-il, « le Cices, avec un partenaire privé, va bientôt ouvrir un centre hypermarché pour la promotion des produits horticoles, et des produits alimentaires made in Sénégal ».
A rappeler que l’édition 2021 de la FIDAK est prévue du 6 au 20 décembre en concomitance avec la 17e foire commerciale des Etats membres de l’organisation de la coopération islamique (Oci)