Dakarmidi – Le sommet de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce lundi à Addis Abeba (Ethiopie), avec comme principal enjeu la réintégration du Royaume du Maroc, trente-trois ans après l’avoir quittée. Membre fondateur de l’OUA, le Maroc entendait ainsi protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario et soutenu par l’Algérie.
Rabat avait annoncé en juillet dernier à Kigali sa volonté de réintégrer l’UA. A dix jours du sommet biannuel de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, le Maroc avait alors ratifié, le 20 janvier dernier, l’acte constitutif de l’Union africaine. Ce projet de loi avait été ensuite adopté à l’unanimité par la Chambre des représentants puis par la Chambre des conseillers, la seconde chambre du Parlement.
Les 54 chefs d’État membres de l’institution panafricaine se pencheront également sur la désignation du nouveau président de la Commission de l’UA pour succéder à la Sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Cette élection devait avoir lieu en juillet dernier lors du sommet de Kigali, mais avait été reporté, ‘’faute de candidatures crédibles’’, selon les observateurs. Le processus de présentation de candidature a dû être rouvert à la demande des chefs d’Etat.
Cinq candidats sont en lice pour la succession de la présidente sortante de la Commission de l’UA. Outre l’Equato-Guinéen Agapito Mba Mokuy et la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi déjà partant en juillet dernier, sont venus se joindre le Tchadien Moussa Faki Mahamat, le Sénégalais Abdoulaye Bathily et la Kenyanne Amona Mohamed Jibril. Le 28 eme sommet de l’organisation continentale va sans doute acter la passation de pouvoir entre l’actuel président de l’UA Idris Déby Itno et son homologue guinéen Alpha Condé, candidat unique de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à ce poste.