Dakarmidi – La composante police des opérations de maintien de la paix a su réadapter sa structure et son organisation mais n’en est pas moins appelée à relever certains « défis persistants » pour répondre aux attentes des pays-hôtes, a soutenu l’ambassadeur Fodé Seck, représentant permanent du Sénégal auprès des Nations unies.Présidant jeudi une séance du Conseil de sécurité de l’ONU, en présence des commissaires de police des opérations de maintien de la paix, l’ambassadeur Fodé Seck a estimé que la composante police doit « faire face à des insuffisances consécutives à l’inadaptation des approches jusqu’ici adoptées, aux nouveaux contextes et à la nature très complexe des crises ».« La composante police qui avait traditionnellement pour but de surveiller, d’observer et de produire un rapport est aujourd’hui devenue une actrice incontournable du maintien et de la consolidation de la paix », a soutenu le diplomate sénégalais. Cela dit, « l’inadaptation de son modèle opérationnel actuel dans l’accomplissement de ses mandats a été clairement reconnue par le Conseil de sécurité », a relevé le représentant permanent du Sénégal auprès des Nations unies.Avec un personnel dont le nombre est passé de 5840 en 1995 à environ 13500 aujourd’hui, dont 10 pour cent de femmes déployées dans 12 opérations de maintien de la paix et 5 missions de police spéciale, la composante police « souffre d’un déploiement tardif dans ses missions », a indiqué le président du Conseil de sécurité pour novembre. Selon lui, pour satisfaire les attentes des pays-hôtes, des défis restent à être relevées, liés au manque de qualification du personnel, au défaut de formation et d’entrainement qui obère leurs capacités opérationnelles et aux difficultés à pourvoir les postes vacants dans les missions.Fodé Seck a également appelé à surmonter « la rigidité des mandats face aux évolutions de la situation sur le terrain », l’absence d’un système de renseignement « fiable et efficace » qui garantirait une certaine proactivité. Il a de même pointé les difficultés à prévenir « les actes d’inconduite du personnel qui ternissent l’image des Nations unies » et l’insuffisance du personnel féminin, « plus approprié en matière de police de proximité ». Pour corriger ces lacunes, il a été entrepris un projet de « révision totale » de la division police portant sur sa structure, ses fonctions et ses capacités, a annoncé l’ambassadeur Fodé Seck, au cours d’une séance enrichie par les interventions de commissaires de police.Ces chefs de missions onusiennes de maintien de la paix sont déployés sur plusieurs théâtres d’opération, au Mali, au Soudan, en République centrafricaine, en Haïti, etc.
Add A Comment