Dakarmidi – La coopération hydrique du bassin du fleuve Sénégal est « un pilier de la stabilité » dans cette zone de l’Afrique de l’Ouest comprenant également la Guinée, le Mali et la Mauritanie, a soutenu le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon.
« Dans le bassin du fleuve Sénégal, les pays riverains dont le Mali, la Mauritanie, le Sénégal ont une longue histoire de partage des avantages constituant la pierre angulaire de la stabilité et de la paix régionale’’, a-t-il relevé.
Le SG de l’ONU Intervenant mercredi au cours d’un débat sur « L’eau, la paix et la sécurité », dans le cadre de la présidence sénégalaise du Conseil de sécurité ». Selon Ban Ki-moon, « il importe particulièrement de coordonner la gestion de l’eau pour ce qui est des plus de 260 cours d’eau internationaux et des des aquifères transfrontières.qui sont au moins aussi nombreux ». D’ici 2050, « au moins un être humain sur quatre vivra dans un pays ou le manque d’eau douce est chronique ou récurrent », a-t-il signalé, ajoutant que « les changements climatiques ne feront qu’aggraver ces difficultés, notamment dans les bassins communs à plusieurs pays ».
« L’accès à l’eau peut exacerber les tensions communautaires », a souligné Ban Ki-moon, en évoquant « la concurrence » dans l’accès aux ressources en eau et « les conséquences négatives » des conflits armés sur la gestion du liquide précieux.
Pour lui, le contrôle stratégique des barrages a été « au cœur » des opérations militaires. « En dépit de ces difficultés, a-t-il dit, nous devons aussi reconnaître le potentiel de coopération autour du partage des ressources en eau », d’autant que « 3/4 des Etats membres de l’ONU partagent des bassins hydriques, des rivières avec leurs voisins’’.
Il fait observer que « le partage de eaux, parfois de manière improbable, a permis de rapprocher des adversaires, servant de mesures de confiance essentielles dans le cadre de conflits inter et intra-étatiques ».
Aussi l’ONU encourage-t-elle selon lui, la médiation et le dialogue « pour prévenir et résoudre les différends portant sur l’eau et les ressources hydriques ».
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