Dakarmidi – L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a réalisé en 2016 un bilan qui rend ‘’fier’’ son Conseil des ministres, a affirmé, dimanche à Dakar, le ministre mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, Mohamed Abdel Vetah. « L’Omvs dans son ensemble, dans sa cohésion et dans la diversité de ses interventions, a fait en 2016, un bilan dont nous pouvons être fiers », a dit M. Vettah, président en exercice du conseil des ministres de l’organisation sous régionale. Il s’exprimait à l’ouverture de la 69ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
D’une durée de deux jours, la réunion a pour principal objet l’examen des rapports d’activités 2016, des programmes d’activités et des budgets 2017 du Haut-commissariat et des Sociétés de gestion du barrage de Diama (SOGED), de la Société de gestion du barrage de Manantali (SOGEM) et de la Société de gestion pour la navigabilité du fleuve Sénégal (SOGENAV).
« En matière de production d’énergie, a poursuivi Mohamed Abdel Vetah, nous sommes en train d’augmenter sensiblement le potentiel de la sous-région avec la rénovation des groupes de Manantali, la protection de Félou et la maîtrise de la production. En 2016, nous étions sur les points critiques conditionnant le démarrage effectif des travaux de Gouina. A ce jour, les travaux ont démarré ».
Selon le ministre, face à la production, la disponibilité d’un bon réseau est une condition sine qua none pour la rentabilité des investissements. D’où la nécessité pour l’OMVS d’organiser une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de Manantali 2 qui permettra d’évacuer la capacité de production générée par Gouina.
Au cours de l’année écoulée, a-t-il fait remarquer, l’organisation a aussi œuvré dans la sécurité alimentaire et l’eau potable, la navigation du fleuve, l’environnement et le développement local.
« La navigation est un secteur qui doit être inscrit en priorité au regard du retard accusé par ce volet qui était, jusqu’à présent, le parent pauvre de nos interventions. Nous saluons à cet effet, les efforts menés en 2016, tant en termes d’études qu’en recherche de financements pour faire avancer ce secteur de développement », a encore dit Mohamed Abdel Vetah.
Il a souligné que face aux défis liés à la sécurité alimentaire et au changement climatique, les Etats membres devraient régler urgemment les questions de sécurité alimentaire.
Dans tous les cas, avec le nouveau projet de coopération technique, d’autres composantes de la thématique eau-agriculture seront approfondies et les stratégies de financement définies, a-t-il relevé.
Créée en 1972, l’OMS est un organisme interétatique regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Elle a pour vocation de favoriser un développement intégré et coordonné du bassin du fleuve Sénégal. Cette ambition des États est cimentée par des idéaux de solidarité, de partage, d’équité et de culture de la paix.