Dakarmidi – La région nord du Sénégal vit mal. Elle est presque en situation de catastrophique avec le risque de famine. À cause de la sécheresse, le cheptel mauritanien est obligé de traverser le fleuve Sénégal à la recherche de pâturage du côté sénégalais. Les scènes de troupeaux en transhumance sont quotidiennes le long du fleuve. Tout ce bétail se dirige vers le ferlo avec non sans risque.
En effet, cette transhumance a failli créer un affrontement entre les Peuls du Sénégal et les bergers mauritaniens il y a quelques jours dans la région de Matam. De quoi rappeler de douloureux souvenirs quand on sait que le conflit sénégalo-mauritanien de 1989 est parti d’un différend de ce genre.
Pour éviter les douloureux évènements de Diawara en 1989, les deux États s’asseoir pour réguler la transhumance sur cette zone nord du Sénégal. C’est d’autant urgent que l’épineux problème de la pêche artisanale n’a pas encore trouvé un dénouement. Les risques d’affrontements sont là. À cela s’ajoutent les risques de famines. Cette année, il n’ya pas eu de pluies au Nord.
Et la crue du fleuve n’était pas au rendez-pas non plus. Privée d’agriculture pluviale et de décrue, l’ile à Morphil est menacée par la famine si des actions ne sont pas entreprises par les autorités sénégalaises.
Cela passe par l’envoi de vivre. Mais il faut surtout changer de méthode. Dans cette zone de terres et d’eau, il est paradoxal de continuer à dépendre de la pluie. Il y a lieu d’aménager les terres et de développer l’irrigation au moment où l’on parle d’autosuffisance alimentaire.
Redaction Afriquemidi.com