Dakarmidi – Une affaire de cyberespionnage vient d’être mise au jour au Mexique. Elle a été révélée par un reportage du New York Times se basant sur une enquête réalisée par le Citizen Lab de l’université de Toronto et plusieurs ONG mexicaines. Des journalistes et défenseurs des droits de l’homme étaient visés par ces pratiques. Ils accusent le gouvernement d’en être responsable.
Entre janvier 2015 et juillet 2016, une quinzaine de journalistes et défenseurs des droits de l’homme ont été la cible d’une campagne d’espionnage par le biais de message SMS qu’ils recevaient sur leur téléphone portable ou leur tablette. Ces messages étaient infectés par un spyware, un logiciel espion nommé Pegasus.
Au moment où les destinataires cliquaient sur un lien inséré dans le SMS, le programme se répandait dans le smartphone, permettant à l’attaquant d’espionner tout son contenu, qu’il s’agisse des courriers électroniques, des messages, des applications ou des réseaux sociaux. Même la caméra et le micro du téléphone portable étaient piratés, selon le bureau RFI du Mexique.
Dans son étude, le Citizen Lab a analysé quelque 90 attaques numériques, qui visaient donc des journalistes d’investigation, certains très connus comme Carmen Aristegui, et des activistes. Tous, au moment des attaques, s’occupaient d’affaires de corruption ou de violation des droits de l’homme touchant de près le gouvernement mexicain et même le président Peña Nieto.
La Rédaction