Dakarmidi – « Le parrainage n’est rien d’autre qu’un projet de loi qui existe depuis 1992. La constitution visait juste les candidats indépendants. C’était pour éviter qu n’import dise qu’il veut être président de la République alors qu’il n’a même pas deux personnes derrièr lui. L’État était alors obligé de rassembler des moyens énormes pour l’accompagne. Les législatives passées nous ont coûté près de 13 milliards pour 47 listes, de même que lors des locales avec plus de 2000 listes. Ça ne peut pas continue ».
Le chef de l’Etat du Sénégal réagissait ainsi par rapport à la polémique soulevée par le vote du projet de loi sur le parrainage qui doit passer à l’assemblée nationale le jeudi 19 avril.
Pour Macky Sall, il n’est pas démocratique de laisser quiconque vouloir les suffrages des sénégalais. « Ces pratiques peuvent amener toute sorte de problème à un pays. Donc il faut agir tôt avant que le mal ne se produise. On va vers la présidentielle et le Sénégal à 300 partis politiques. Chacun veut être candidat aucune démocratie ne doit permettre cela. C’est un danger. Avec une multitude de candidatures il sera impossible d’entreprendre des discussions apaisées. C’est pourquoi on va élargir le parrainage qui concernait uniquement les indépendants. Maintenant ce sera valable pour tous. Tout le monde sera sur le même pied d’égalité ».
Face aux sénégalais de France, le président de l’alliance pour la République (APR) dira en discours clair que : « celui qui veut être candidat à la présidentielle doit réunir les signatures demandées. On ne va pas laisser quiconque être candidat pour après se retrouver dans des problèmes. Même dans la lutte il y a des catégories avec les poids lours, poids légers et autres. On ne vient pas dans l’arène et vouloir lutter avec n’importe qui. C’est impossible ! Une chose comme la présidence ce n’est pas n’importe quoi », confie Macky Sall qui dans la même veine confie qu’il n’est pas question de barrer la route à qui que ce soit comme on le dit.
« Quand j’ai reçu la société civile au Palais, j’ai entendu certains dire qu’ils se fatigue pour rien. S’il ne discute pas avec moi, avec qui le feraient-ils. Pour le moment « Macky mofi nek ». Aller dans la rue et errer n’a pas de sens. Il faut se ressaisir et savoir que c’est le peuple qui décide et pas les politiciens. Chacun a le droit de faire ce qu’il veut. C’est tout à fait normal », a lancé le président Sall
« La politique c’est comme un combat de lutte, il faut attendre d’avoir vaincu pour dire qu’on est le meilleur. Il faut donc accepter le combat réaliste. S’ils (Ndlr: les opposants) veulent qu’on revoit les 1% c’est possible aussi. Mais qu’il le dise. On verra ce qu’on peut faire. C’est tout ce que je voulais dire sur la parrainage, qu’on sache qu’il n’est nullement question de vouloir écarter qui que ce soit mais juste pour la démocratie sénégalaise », conclut-il.
La rédaction