Dakarmidi – Cinq jours après la fuite de trois prisonniers à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Sédhiou, l’administration pénitentiaire a procédé au bouclage des entrailles par où sont passés les détenus. Ces fenêtres qui servaient d’aération des cellules sont fermés par des briques en dur et du ciment. Ce qui présente des risques sanitaires graves et constitue une atteinte aux droits humains, selon la section locale d’Amnesty International/Sénégal qui a fait le constat.
Lamine Sané, le représentant régional d’Amnesty International de Sédhiou s’en indigne profondément. «Effectivement, nous avons procédé au constat qui nous a amené à voir que les fenêtres qui servaient d’aération des cellules des détenus ont été bouclées après cette évasion des détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Sédhiou. Cela est contraire aux normes de santé et de détention dans les lieux de privation des libertés. Nous dénonçons cela avec fermeté et exigeons, sans délai, que l’administration pénitentiaire de Sédhiou revienne sur cette décision inhumaine».
Lamine Sané de poursuivre avec nos confrères de SudQuotidien : «d’ailleurs, nous avons personnellement rencontré le directeur de la MAC de Sédhiou, Alioune Diouf, mais il s’est tout simplement contenté de nous dire qu’il n’en était pas informé. Faudrait-il faire payer des pots cassés à ceux qui acceptent leur sort de détenus et qui sont restés dans leurs cellules ? Nous pensons que non». A l’en croire, les conditions de détention carcérale à la Maison d’arrêt et de correction de Sédhiou ne répondent pas aux normes standards des lieux de privation des libertés. «Cette prison de Sédhiou est d’une vétusté grave qui ne rime pas avec les conditions standards de détention. Nous invitons l’Etat à revoir et à réhabiliter cette prison de Sédhiou».
La rédaction