Le paludisme est un « ennemi redoutable ». A combattre. En fait, le rapport mondial sur cette maladie, publié en novembre 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a dénombré plus de 219 millions de cas de paludisme en 2017, avec 435 000 décès enregistrés.
Pis, 96 % de ces cas sont localisés en Afrique. Les femmes et les enfants de moins de 5 ans, en raison de leur vulnérabilité, payent le plus lourd tribut.
Célébrant la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, ce 5 mai à Keur Ayib (Kaolack) avec le slogan « Zéro palu, je m’engage » et en même temps procédant avec son homologue de la République de la Gambie au lancement officiel de la campagne universelle de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), Abdoulaye Diouf Sarr a soutenu que cette maladie constitue un énorme fardeau économique pour les pays africains.
Mais, d’emblée, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a tenu à préciser que le Sénégal a réalisé des progrès significatifs, au cours de ces dernières années, dans la lutte contre le paludisme, avec une incidence positive sur la charge de la morbidité et de la mortalité palustres. » La morbidité proportionnelle palustre est passée de 5,40 % en 2017 à 4,2 %, soit une réduction de 22 %.La mortalité proportionnelle palustre, quant à elle, est passée de 7,5 % en 2013, à 1,9 % en 2018, soit une réduction de 75 %. Chez les moins de 5 ans, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 3,77 % en 2013 à 2,6% en 2017 soit une réduction de 31% et la mortalité proportionnelle palustre de 11,15% en 2013 à 1,5% en 2017 soit une réduction de 87 %. Chez les femmes enceintes, entre 2013 et 2017, la morbidité et la mortalité proportionnelles ont connu respectivement une réduction de 56 % et de 78 % » », a énuméré le ministre. Qui ajoute: » Nus avons un défi majeur qui est l’élimination du paludisme en 2030. » Il a également affirmé que pour cette campagne de 2019, 10 millions de moustiquaires imprégnées d’une valeur d’environ 17 milliards de F Cfa seront distribuées.
Son homologue gambien, Amadou Samakhé, a déclaré qu’en 2018, les ministres de la Santé et de la Gambie ont signé une convention pour favoriser la collaboration en vue de l’élimination du paludisme dans les deux pays. Surnommée » Initiative sénégalaise contre le paludisme », elle a mis en place un instrument stratégique pour harmoniser les interventions antipaludiques, analyser en collaboration les données épidémiologiques et entomologiques et promouvoir la réplication des meilleures pratiques en particulier dans les vastes communautés frontalières.