Dakarmidi – Mame Safiétou Djamil Guèye, spécialiste principale en développement social de la Banque mondiale (BM), a insisté, mardi 17 octobre 2017 à Dakar, sur la nécessité de faire de l’inclusion sociale « une priorité de développement et une question de justice sociale ». Elle s’est exprimée lors de la cérémonie de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Le thème de cette année est axée sur : « Inclusion sociale des personnes vivant avec un handicap. »
Selon la spécialiste , « L’inclusion doit être une priorité de développement et une question de justice sociale pour un monde plus humain et meilleur. »
Par ailleurs, elle affirme qu’il reste beaucoup à faire pour que les couches sociales les plus vulnérables aient accès, aux services et opportunités pour améliorer leur résilience.
Cependant, Mame Safiétou Djamil Guèye constate qu’il y a des progrès notamment avec le programme des bourses familiales, la carte d’égalité de chance, entre autres. Mais, elle estime que le chantier est encore énorme, pour l’accès des couches vulnérables aux services sociaux de base.
« La situation de vulnérabilité place les victimes dans une position de fragilité sociale, qui les installe dans le risque social où elles n’ont ni moyen, ni les ressources internes et externes pour y faire face » a-t-elle ajouté.
Dans son développement, elle a fait savoir qu’au Sénégal, sur une population de plus de 13 millions d’habitants, la prévalence du handicap est de 5,9%. Ce qui signifie que 59 sénégalais sur 1000 souffrent d’un handicap quelconque, précisant que les femmes sont plus concernées que les hommes.
La présidente de l’Association pour la cause de l’albinos, Makhoudia Keïta, a pour sa part affirmé que, si les albinos ne sont pas pris en compte, ils doivent eux-mêmes se prendre en compte en prenant des initiatives pour communiquer avec toutes les communautés qui sont concernées par l’albinisme. « C’est uniquement par la sensibilisation des communautés que les albinos pourront faire valoir leurs droits, exercer leur devoir et jouer leur rôle dans la société », a-t-elle soutenu.
En définitive, selon la directrice principale du Pôle pauvreté et équité de la Banque Mondiale, Caroline Sanchez, pour promouvoir l’inclusion, il faut soutenir les actions locales qui renforcent la mobilité économique des familles.
La Rédaction