Dakarmidi – Le phénomène du « Barça walla Barsaakh » continue de hanter l’esprit des jeunes qui passent par tous les chemins pour arriver en Europe. Prêts à tout pour arriver à l’eldorado européen. Mais le rêve tourne souvent en calvaire infernale, pour nombre d’aventuriers qui arrivent en vie en Libye. Abdou, habitant de la Banlieue dakaroise, bloqué entre l’Algérie et la Libye depuis 2012 est l’un d’eux. De l’Algérie où il se trouve présentement, il a accepté de se confier à nous, au téléphone: « Quand je quittais Dakar, je ne pouvais imaginer qu’un jour, je pourrais vivre un tel calvaire. A la frontière du Tchad et de la Libye, un libyen a tué sous mes yeux, 8 ressortissants nigériens. J’ai alors mesuré toute la cruauté de ces gens et pris conscience de la situation périlleuse, dans laquelle je m’étais fourré. Et j’ai vraiment regretté d’avoir quitté, à la recherche d’un « El Dorado » inexistant.
Même son de cloche pour Lamine Diao. Ce jeune koldois, quant à lui, est arrivé en Italie où son rêve de bonheur a viré en cauchemar. « C’est en Libye que j’ai vécu toutes sortes de maltraitances. Un jour, un arabe nous as trouvés assis et il a tiré des balles réelles sur nous, heureusement mes deux amis qui ont été touchés ne sont pas morts. Sans compter ceux qui sont frappés tous les jours et emprisonnés dans les taules aux fins d’extorquer de l’argent à leur famille » narre t-il. Pour décrire la misère des migrants en territoire libyen.
Pape est lui originaire de Pikine. Il a eu la chance de revenir au point par les soins du gouvernement sénégalais. Au téléphonée il raconte « Je pleurais tous les jours pour retourner au pays car je ne voulais pas mourir là bas. Par la grâce de Dieu, j’ai eu la chance d’être ramené au pays par les avions que le gouvernement avait envoyés en Libye. Mais, beaucoup de jeunes n’ont pas eu cette chance, soit ils sont tués, ou vendus. ».
La Rédaction