Dakarmidi – Au Royaume-Uni, l’ex-femme de Charles Taylor, ancien président du Liberia, a été interpellée. Dans la foulée, Agnes Reeves Taylor a également été inculpée, vendredi 2 juin, pour des faits présumés de torture commis pendant la guerre civile au Liberia. Elle comparaît, ce samedi 3 juin, devant un tribunal.
Agnes Reeves Taylor est à son tour rattrapée par la justice, cinq ans après la condamnation de son ex-époux, Charles Taylor, à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre durant le conflit en Sierra Leone.
L’ancienne première dame libérienne est soupçonnée de crimes de torture et d’avoir participé aux atrocités commises pendant la première guerre civile au Liberia. Les faits qui lui sont reprochés remontent à une période allant de décembre 1989 à 1991, date à laquelle Charles Taylor, chef du Front national patriotique du Liberia, avait mené, dans ce pays, une des plus sanglantes guerres civiles du continent africain.
L’enquête de la police britannique a été lancée, grâce aux informations fournies par deux ONG de défense des victimes de crimes de guerre pour qui l’inculpation d’Agnes Reeves Taylor, aujourd’hui âgée de 51 ans, est « extrêmement significative ».
Ces ONG précisent que c’est « la seconde fois » qu’une personne précédemment associée aux forces rebelles de Charles Taylor est accusée de crimes commis durant les guerres civiles libériennes. Le premier cas concernait la commandante Martina Johnson, arrêtée en Belgique en septembre 2014.
Agnes Reeves Taylor a été arrêtée, jeudi, à son domicile, à Dagenham, dans la banlieue-Est de Londres, soutient Rfi. Sa comparution selon le site, ce samedi, est la première étape formelle d’un long parcours judiciaire.
La Rédaction