Dakarmidi – Président de la Coalition «Jubanti Sénégal et membre du pôle des Indépendants, Mouth Bane a adressé une lettre aux leaders du front de l’opposition « Manko Wattu Senegaal » une lettre de sensibilisation pour une liste commune aux Législatives du 30 juillet prochain.
Il déclare d’emblée : « La situation économique, politique, sociale calamiteuse que traverse notre pays depuis 04 années, m’inspire cette correspondance que j’ai l’honneur de vous adresser et dont l’objectif principal se résume en ces mots : LE REDRESSEMENT DU SENEGAL. »
« L’heure est grave, selon lui. Il est temps d’agir pour sauver notre cher Sénégal qui a réelle- ment besoin d’un Plan d’Urgence National seul remède pour lui éviter une intoxication générale. La complexité de la situation dramatique que traverse ce pays échappe au contrôle du pilote Macky SALL emporté par un sommeil anesthésiant. Le Sénégal risque de sombrer dans une calamité. Aucun mot n’est excessif pour décrire l’état des lieux de la gouvernance chaotique du régime de Macky Sall. Notre pays va mal. Il souffre.
Après un diagnostic sans complaisance, nous avons remarqué que le Sénégal souffre de trois maux à la fois. Il s’agit de : – la mal gouvernance politique, – la mal gouvernance judiciaire, – la mal gouvernance économique. »
Pour Mouth Bane, « ces milliers de jeunes sans emploi, sans revenu et pourtant ayant l’âge de produire, la chute drastique du pouvoir d’achat des sénégalais, la pauvreté qui nous agresse férocement dans nos foyers, la corruption généralisée érigée en mode de gouvernance publique, les multiples et habituels échecs sportifs et diplomatiques de notre pays dans les compétitions continentales, les nombreux marchés de gré à gré cédés en violation flagrante du Code des marchés publics, la hausse vertigineuse du prix des denrées de grande consommation, l’affaissement du pouvoir d’achat des paysans, l’enrichissement illicite des membres du clan au pouvoir, plus de 5.000 milliards de dette publique non maitrisée, les grâces fiscales accordées frauduleusement, les crises dans les secteurs de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture etc… sont les signaux extérieurs d’une mal gouvernance économique endémique. »
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, la masse salariale de la Présidence, des Ministres, de la Primature, les dotations en carburant, les voyages aux frais de l’Etat et les crédits téléphones de la clientèle politique de la «Mackie» engloutissent une part importante du budget national. Le PSE, atteint d’une ménopause prématurée n’a pas pu empêcher la fermeture de plus de 2500 entreprises PME/PMI depuis 2012. C’est avec une grande tristesse que nous avons remarqué la prise en otage de notre système économique par une meute d’hommes d’affaires locaux ou étrangers amis du couple présidentiel. »
Une brèche pour dire qu’un tel échec devait conscientiser toute l’opposition face à la délicatesse de la mission qui l’attend. « En outre, poursuit le leader de Jubanti Senegal, la mal gouvernance judiciaire est démontrée par la récente lettre rendue public par le juge Ibrahima DEME, l’étouffement suspect de l’OFNAC, la condamnation sans appel d’Hissein HABRE, la justice sélective devant la CREI, l’impunité garantie aux délinquants de l’Apr, les détenus politiques (Bamba Fall, Karim Wade, Omar Sarr, Me Amadou Sall, Samuel Sarr,
Mamadou Diop Decroix etc…), la domestication de la justice, l’effondrement de l’Etat de droit, la confiscation des libertés publiques etc… »
La mal gouvernance politique, à l’en croire, c’est aussi l’absence de consensus dans la gestion du processus électoral, l’organisation des scrutins par un ministre partisan, le non-respect des engagements pris devant l’opposition par le Chef de l’Etat, le tripatouillage du fichier électoral, les manœuvres visant à inscrire uniquement les militants de l’APR, l’arrestation de leaders politiques à la veille de scrutin, l’augmentation du nombres de députés, la privatisation des média d’Etat par la famille politique du président de la République etc…
Et d’admettre que « l’arrogance de l’élite politique au pouvoir, l’incompétence de nos gouvernants, l’omniprésence de la famille du président au cœur de l’Etat, l’amateurisme, marque déposée de ce régime, sont autant d’éléments qui doivent nous dicter une conduite citoyenne dans le sens de l’unité pour redresser le Sénégal ».
A ses yeux, « notre pays ne cesse de dégringoler. Nous sommes isolées aussi bien dans la sous-région qu’au niveau continental à cause des insuffisances éloquentes mais compréhensibles de ce jeune Président qui titube tout seul ».
C’est donc dans ce contexte politique et social plein d’incertitudes, dans lequel, les sénégalais ont perdu tout espoir, qu’est né le Front Mankoo Wattu Sénégal. « Les législatives du 30 juillet 2017 constituent le 1er tour de la présidentielle de 2019. Soyez-en certains. La victoire d’une liste Mankoo ouvrirait les portes d’une cohabitation à l’Assemblée Nationale. Mieux encore, le Gouvernement à partir de juillet 2017 serait composé de Ministres de Mankoo et de ceux de la Coalition au pouvoir », alerte le jeune leader.Dans ce sens, il est question d’assumer leurs responsabilités devant le peuple sénégalais et devant l’Histoire. « Les multiples listes d’une opposition divisée seront considérées comme une trahison par ce peuple qui aura du mal à choisir face à une pléthore de listes géographiquement et structurellement déséquilibrées, sans envergure, dirigées par des leaders éparpillés et qui risquent de sortir de ces élections humiliés par une victoire incontestable de la mouvance présidentielle », avertira Mouth Bane dans sa lettre de sensibilisation.