Depuis le 31 Mars 2020, TOUS les agents des Aéroports du Sénégal, n’ont plus d’assurance maladie. Cela signifie qu’ils ne peuvent plus se soigner y compris leurs familles, pas plus qu’ils ne peuvent acheter leurs médicaments. Cette Situation est particulièrement périlleuse pour ceux qui vivent avec de lourdes pathologies chroniques et qui ne doivent jamais interrompre leurs soins ou leur traitement médicamenteux.
Les raisons de cette impasse malencontreuse et rocambolesque, dans un contexte de CORONA VIRUS, sont les suivantes :
Le projet de renouvellement de notre assurance maladie a été ficelé et transmis au président du conseil d’Orientation (PCO) pour approbation et signature, depuis le mois de Février. Il refuse de le signer sous prétexte que la Direction Générale n’aurait pas encore répondu aux quatre questions que le Conseil d’Orientation lui aurait adressée par la voix de son président.
Entre temps ces quatre questions sont devenues Onze questions. Excusez le peu !
Parmi ces onze questions il y’en a une qui devrait intéresser particulièrement le président de la République qui, récemment a édicté une ordonnance pour interdire tout licenciement, par ces temps de COVID-19. Le PCO exige tout simplement la dissolution du compte 632, où sont logées les rémunérations de certains travailleurs de l’Agence. En d’autres termes le PCO demande le licenciement de travailleurs qui sont principalement préposés au nettoiement, au gardiennage et constituent l’essentiel du personnel de certains aéroports secondaires et cela, depuis la saignée de bras qualifiés que nous avons subi de plein fouet lors du transfert des activités de L’AILSS vers Aibd.
Dans son raidissement aveugle et orgueilleux Ibra Ndiaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a fait savoir clairement, avec une froideur hautaine qui n’a d’égale que son manque d’empathie pour les travailleurs en détresse: Pas de réponses, pas de signature a-t-il déclaré !
Nous sommes ulcérés par l’incroyable aptitude de ce personnage à passer outre les remords de la conscience pour laisser croupir dans la précarité sanitaire 163 citoyens responsables de famille. Lui le PCO, sa couverture maladie est garantie par ASECNA, sa boite d’origine. Tant de cynisme est peu aisé à comprendre !
Au détour de cet entretien qu’il a bien voulu accordé au SPAS (Syndicat des Personnels des Aéroports du Sénégal), le PCO nous a fait part également de ses déboires par rapport aux supposées vexations de la Direction Générale des ADS. Il n’a pas manqué de nous dire tout le bien qu’il pensait de certains salaires du top management. Au cours de cet entretien il s’est plaint du non-paiement de primes qu’aucun texte de loi, ni aucun règlement, ne lui attribut formellement. Puisque le PCO sortant en bénéficiait pourquoi pas moi ? A-t-il ajouté.
La routine peut-elle faire office de loi ? Nous doutons de la bonne sagesse d’une telle extrapolation hâtive. Le PCO a aussi soulevé des questions concernant le Parking de L’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Grand Dieu que vient faire la Direction générale dans la gestion du Parking d’un aéroport désormais militaire ? Tous ceux qui passent devant les 02 Parkings de l’aéroport peuvent constater que ce sont des véhicules des Sapeurs Pompier et des Bus de Dakar Dem Dik, donc appartenant à l’état, qui y sont stationnés.
Cette question malencontreuse concernant les parkings de l’aéroport militaire est le thermomètre le plus immédiat de ce bras de fer absurde, cette expédition vindicative contre une Direction Générale qui serait responsable de tous les déboires du PCO.
Tout ça manque d’étoffe, de profondeur et de hauteur. La ficelle est un peu trop grosse ! Que dire de ses jérémiades pour bénéficier de tous les avantages et privilèges du Top management à part notre consternation ? « Le pouvoir est de commandement et non de jouissance. » disait le philosophe italien Lanza Del Vasto
Le salaire et les avantage du PCO, sont définis par des textes préétablis de manière impersonnelle. Le syndicat des personnels des Aéroports, armé de lucidité et de sérénité, a mis en garde le PCO contre un raidissement insensé et un enlisement à plus d’un titre, préjudiciable aux travailleurs qu’il ne faut surtout pas prendre pour menu fretin. Plusieurs agents qui portent des maladies lourdes et incurables sont aujourd’hui en danger de mort faute de soins et de médicaments. Ne laissons pas ce Deadlock inédit dans l’histoire des Aéroports du Sénégal, nous faire perdre la compassion et l’empathie qui font de nous des êtres humains a conclu l’unique syndicat des Aéroport du Sénégal. Rien y fait, le PCO revanchard reste droit dans ses bottes, et poursuit son raidissement grotesque avec la fatalité oppressante d’un cauchemar sanguinaire. L’impassibilité et la longanimité des agents en détresse ont certainement une limite. Il faut abominablement manquer de réactivité émotionnelle pour s’arcbouter sur des considérations fantasmagoriques enveloppées dans une logique de règlement de compte, prolongeant ainsi le désarroi des travailleurs avec un sans gêne déroutant. Ce PCO a fini par se mettre à dos l’ensemble des travailleurs des ADS. Il devrait songer à troquer son inflexibilité contre davantage de pédagogie et d’humilité.
Nous lui imputerons, sans nul doute, la lourde responsabilité de tout ce qui pourrait arriver aux agents malades, ou aux membres de leurs familles. Le DG lui, au moins il est franc du collier. Sa réputation de manager attentionné, humble et proche des travailleurs lui a acquis un immense prestige dans l’entreprise. Il a eu l’esprit administratif et diligent de ficeler et de signer le projet d’assurance maladie avant l’expiration de notre couverture. C’est tout à son honneur !
Nous ne sommes d’aucun parti sinon celui des travailleurs.
Nous ne voulons mettre aucun voile au-devant des sentiments de révolte et d’indignation profonde que nous inspire ce blocage insensé de notre assurance maladie. Et puis « Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti. » disait Albert Camus.
Aujourd’hui c’est le syndrome APDA (Agence pour la promotion et le développement de l’Artisanat.) qui guette notre entreprise.
Là-bas un sapeur-pompier de formation, un trouble-fête chicanier, devenu Directeur Général, contre toute attente, avait créé des blocages étouffants. En toile de fond discorde insoluble avec l’Agent Comptable, mésentente avec le PCO, tension avec le ministre d’alors. Il avait bisbille avec tout ce beau monde. Un tel personnage ne peut pas échapper à la griserie du Pouvoir. Comment peut-on avoir la prétention ridicule d’inféoder son entourage dans l’entreprise ? D’ailleurs « C’est une folie à nulle autre seconde que vouloir se mêler de corriger le monde. » disait Molière. Notre unique préoccupation aujourd’hui, est comment faire pour s’arracher à ce bourbier et écarter définitivement cette épée de Damoclès qui plane sur notre tête comme une malédiction.
Assurément la greffe n’a pas pris.
Nous en appelons à la magnanimité et à la sollicitude du président de la république qui a eu l’ingéniosité et la prévenance de trouver plus de 200 milliards pour réhabiliter les aéroports secondaires et sauvegarder ainsi notre outil de travail. Il ne serait pas compréhensible ni acceptable de laisser des citoyens mères et pères de famille, sombrer dans la précarité sanitaire, dans ce contexte de COVID-19.
Le Syndicat des personnels des Aéroports du Sénégal. (SPAS)