Dakarmidi -L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) dans son rapport d’audit de l’année 2015 a sorti des chiffres irréalistes concernant le ministère de l’environnement. Libération nous révèle que plusieurs cas de surfacturations ont été mis en cause par L’Armp. Au cœur de ces pratiques scandaleuses, le marché pour les travaux de pérennisation de la piste Niokolokoba-Wouroli attribué à la Sénégalaise des entreprises.
Selon le rapport d’audit, l’examen du dossier technique de l’appel d’offres a permis de noter que le Devis quantitatif et estimatif de l’entreprise attributaire du marché est globalement peu réaliste. Des incohérences majeures sont notées dans pratiquement tous les prix unitaires proposés qui s’éloignent très largement de ceux du marché réel.
Les auditeurs se sont rendus au PK 0 (délimitation) qui marque le début des travaux au croisement avec la route Dialakoto-Kédougou. Ils n’ont pas pu faire plus 200 mètres linéaires de trajet compte tenu des difficultés d’accessibilité de la piste. La visite sur le site montre que les travaux de «pérennisation de la piste Niokolokoba-Wouroli» n’ont pas été exécutés conformément au devis présenté par l’entreprise. Le paradoxe signalé est que : les décomptes sont à ce jour réglés à 100%. Plusieurs surfacturations du ministère de l’environnement de Abdoulaye Bibi Baldé ont été mis en cause par l’autorité de régulation. L’analyse est peu réaliste et présente des incohérences au niveau des prix.
Ce scandale financier vient s’ajouter aux débats d’attribution des marchés publics par le régime. Mamadou Lamine Diallo a signalé dans une sortie récente que le marché de réalisations des nouvelles cartes d’identités avait une marge de près de 25 milliards. L’interrogation est la suivante : Y’a-t-il vraiment un contrôle, sur l’attribution des marchés publics et d’où viennent les multiples entreprises qui ont fait irruption récemment dans les nombreux chantiers de l’Etat ?
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