Dakarmidi – La Roumanie s’enfonce dans la crise politique. Mercredi 14 juin au soir, au cours d’une réunion à huis clos, la direction du Parti social-démocrate (PSD) a décidé de saborder son propre gouvernement. « Nous avons évalué la mise en œuvre du programme de gouvernement », a affirmé Liviu Dragnea, le chef du PSD.
Sur la base d’un audit qu’il avait commandé, il a notamment estimé que plusieurs points de ce programme n’avaient pas été respectés. « On aurait pu cacher la misère sous le tapis mais nous avons choisi de dire la vérité. », a-t-il expliqué.
La vérité, selon M. Dragnea, est que le premier ministre, Sorin Grindeanu, qu’il avait proposé lui-même en décembre 2016 après sa large victoire aux législatives, doit démissionner.
En bons soldats, la quasi-totalité des ministres sociaux-démocrates ont immédiatement quitté leurs fonctions. Sorin Grindeanu, notamment, a refusé de s’exécuter, bravant la menace d’exclusion du parti brandie par le comité exécutif contre les récalcitrants.
« Le gouvernement est une institution qui appartient à la Roumanie, il n’est pas la propriété du comité exécutif du parti, s’est-il justifié. Je propose à M. Dragnea que nous partagions les échecs dont il parle, que nous démissionnions ensemble, moi de la tête du gouvernement, et lui de la tête du parti. »
La Rédaction