Après avoir passé douze heures de temps dans les locaux du tribunal et six tours d’horloge devant les enquêteurs, Khalifa Sall qui a eu une journée assez spéciale ce mardi est sorti, vêtu d’un manteau de sérénité donnant l’impression de n’être inquiet sur quoi que ce soit. Soutenu en effet par des militants socialistes très engagés qui sont restés toute la journée à l’attendre dehors, il s’est exprimé avec confiance à sa sortie sur ce qui est qualifié de « carnage financier» découvert par l’Inspection Générale d’Etat sur la gestion de sa commune et qui lui a valu une convocation.
Dans son discours teinté, Khalifa Sall usant de codes a laissé entendre message profond non sans jouer dans l’avertissement. Selon l’édile de Dakar il s’agit de la caisse d’avance destinée à venir en aide aux populations nécessiteuses et à des institutions au sein de la commune.
« Il s’agit d’une disposition réglementaire qui date de 1920 qui sert à venir en aide aux populations qui le demandent et à des institutions dans la commune. Depuis Blaise Diagne jusqu’à Mamadou Diop cette caisse a toujours existé et a toujours été utilisée aux mêmes fins. Donc nous n’avons rien fait qui diffère de ce qui se faisait avant » soutient le maire socialiste avant de poursuivre « Nous n’avons fait que continuer une pratique, une modalité de gestion ».
Jugeant cette affaire d’une campagne de dénigrement visant à ternir l’image de sa personne ainsi que celle de toute une administration, le Maire de la ville de Dakar soutient que ce sera peine pedue. A l’en croire, cette procédure judiciaire est précédée par un tapage médiatique sans précédent. Mais « cela ne passera pas » peste-t-il avant d’envoyer un message à qui veut l’entendre: « Quand on veut mener un combat politique face à son adversaire, il faut utiliser des armes loyales ».
Khalifa Sall devra retourner chez les enquêteurs pour les besoins de la suite de l’audition ce mercredi 22 février à 11h dans les locaux de la brigade des affaires générales où se sont encore donnés rendez-vous tous ses souteneurs.
La rédaction