Dakarmidi – Chirurgien urologue à l’hôpital Aristide Le Dantec, Professeur Boubacar Fall explique ce qu’est l’incontinence urinaire. Selon le spécialiste, il s’agit d’une perte involontaire d’urine par la voie urinaire habituelle. Que le sujet ne peut empêcher.
Dans un entretien accordé à L’Observateur, le chirurgien informe que cette pathologie peut se manifester de plusieurs façons. L’incontinence urinaire découlant d’efforts, qui se manifeste par des fuites d’urine, lorsque la personne fait un certaine activité physique : par exemple soulever un objet lourd, marcher, rire, entre autres. L’incontinence urinaire par hyper activité vésicale. Souvent, entre la sensation et l’arrivée aux toilettes, il peut y arriver des fuites d’urine. La troisième est un mélange entre les deux. Là, on parle d’incontinence urinaire mixte.
« Cette affection touche le plus souvent les femmes. Elle peut atteindre les hommes, mais dans la plupart des cas, c’est une maladie qui concerne les femmes. Une étude faite par l’’équipe d’urologie de l’hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) avait fait état d’une prévalence de 17% », renseigne le professeur Boubacar Fall.
Malgré que cette maladie ne soit pas mortelle, elle a un impact social considérable, souligne le Professeur. « C’est une personne qui, souvent, n’est pas à l’aise devant les autres, sachant qu’elle peut avoir des fuites ou bien envie d’uriner à tout moment. Ça peut également perturber son travail, parce que la victime redoute toujours les fuites », précise M. Boubacar Bâ.
Il est revenu sur les principales causes de cette maladie. Selon lui, les principales causes sont les accouchements relativement difficiles ou répétés. « Souvent, cette affection touche les femmes qui ont fait plusieurs couches. Et ces accouchements difficiles et multiples fragilisent quelque peu l’élément assurant la continence de la personne. Parfois, il y a des accouchements de gros bébés. Ceci favorise également des lésions au niveau des éléments de la continence.
Pour la prévention, Professeur Boubacar Bâ conseille qu’il faut avoir un suivi normal des grossesses, mais également un accouchement en milieu obstétrical, c’est-à-dire un accouchement dans un centre où il y a des personnes qualifiées.
La Rédaction