Dakarmidi – Il ne s’était pas exprimé aussi longuement depuis sa victoire à la présidentielle. Dans un entretiendiffusé dimanche 13 novembre par la chaîne CBS, Donald Trump a dévoilé les grandes orientations de sa politique à la tête de l’État américain.
Sans grande surprise, le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, s’est montré très ferme sur plusieurs dossiers-clés de son programme conservateur, comme l’immigration ou le droit à l’avortement, mais a toutefois essayé d’apaiser les craintes suscitées par son élection dans de larges pans de la société américaine.
• Immigration
Au cours de cet entretien, Donald Trump est resté inflexible sur l’immigration, thème fort de sa campagne, mais aussi motif de profonde inquiétude pour des millions d’étrangers établis aux États-Unis. Il a fait part de son intention d’expulser jusqu’à 3 millions de clandestins. Le futur locataire de la Maison Blanche a réaffirmé qu’il bâtirait bien « un mur » à la frontière avec le Mexique pour limiter l’immigration clandestine, mais qu’il pourrait être constitué aussi bien de béton que de « clôtures ».
• Minorités
Alors que des milliers d’Américains anti-Trump ont défilé samedi et dimanche dans plusieurs villes américaines, dont New York, Los Angeles et Chicago, le président élu a tenté de se montré rassurant.
« N’ayez pas peur », a-t-il lancé aux milliers de manifestants, avant de condamner les actes de violence et de harcèlement contre des minorités (musulmans, noirs ou hispaniques) qui, selon l’opposition démocrate et des associations, se sont multipliés depuis son élection. « Je dirais [aux auteurs de ces agressions verbales ou menaces] ne faites pas ça, c’est terrible, parce que je vais réunifier ce pays », a-t-il expliqué, se tournant ensuite vers la caméra pour dire « Arrêtez ».
• Droit à l’avortement
Donald Trump a confirmé qu’il nommerait à la Cour suprême des juges anti-avortement et favorables au port d’armes à feu. Interrogé sur l’éventuelle abrogation de l’arrêt Roe v. Wade de la Cour reconnaissant l’avortement comme un droit constitutionnel, et sa conséquence pour les femmes, il a déclaré que ces dernières « devraient peut-être aller dans un autre État » pour avorter. En revanche, le président républicain n’a pas l’intention d’œuvrer à une remise en cause du mariage homosexuel. Il a rappelé que la Cour suprême avait statué sur le sujet : « C’est la loi […] Cela me convient ».
Élu sur un programme populiste de rejet des élites, Donald Trump a en outre annoncé qu’il renonçait à sa rémunération de président, qui se monte à environ 400 000 dollars par an, lui dont la fortune personnelle a été estimée par le magazine Forbes à 3,7 milliards de dollars.
Avec France24
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