Dakarmidi -Quarante cinq millions de personnes (46) vivaient en état d’esclavage en 2016, selon une cartographie établie par l’ONG «Walk Free» et 65,3 millions de réfugiés et déplacés dans le monde, en 2015, selon le HCR
L’Asie est le continent qui se situe au premier rang de ce sinistre palmarès avec cinq pays placés en tête du classement :
1 er – Inde: 18,35 millions de personnes
2 ème- Chine:3,39 millions
3 ème- Pakistan 2,31 millions
4 ème- Bangladesh 1,53 millions
5 ème- Ouzbékistan 1,23 millions
Ce bilan se fonde sur une étude menée à travers 42.000 entretiens à travers 167 pays.
Les formes contemporaines d’esclavage repérées sont le trafic des personnes, la prostitution forcée, les enfants soldats, le travail forcé et l’utilisation des enfants dans le commerce international de stupéfiants, précise la revue Golias Hebdo dans son N° 477, semaine du 16 au 22 juin 2016, qui rapporte le bilan.
DE L’ABATAGE À LA CHAÎNE
Ainsi la guerre de Syrie a donné lieu à de nombreux abus sur les êtres fragilisés par la précarité matérielle et les troubles psychologiques que génèrent l’incertitude. Ainsi en avril 2016, la police libanaise a procédé au démantèlement du plus grand et «plus dangereux» réseau de trafic sexuel au Liban. Au total 13 centres ont été neutralisé dans l’agglomération de Beyrouth, où la prostitution se pratiquait sans le moindre contrôle médical faisant peser le risque de la prolifération des maladies sexuellement transmissibles.
Le Liban compte plus d’un million de réfugiés syriens. Rendus vulnérables par la prolongation de la guerre, de plus en plus de syriens sont victimes d’exploitation sexuelle au Liban ou en Jordanie. A la faveur de cette rafle, 75 femmes, âgées de 20 à 28 ans, ont été libérées de cet enfer.
« On devait coucher avec 15 ou 20 hommes par jour, parfois avec 40 quand il y avait affluence. Si on refusait une sodomie, une fellation ou une relation sans préservatif, voire même si un client se plaignait de n’avoir pas été satisfait, nous étions fouettées au petit matin », raconte une des pensionnaires captives.
Si le chef du réseau a échappé à la police, treize gardes et trois proxénètes ont été arrêtés. La police des mœurs libanaise, est, elle, soupçonnée de complicité. Un gynécologue, qui aurait pratiqué 200 avortements forcés, a été identifié et sa clinique mise sous séquestre.
La prostitution au Liban est toujours réglementée par une loi datant de 1932, permettant l’établissement de maisons closes par l’obtention de licences officielles de la part de l’État. Cependant, aucune licence n’a été accordée depuis 1975, début de la guerre civile, qui a vu la plupart de ces établissements détruits au ours des hostilités. La vente de services sexuels s’est alors rabattu vers les “Super Night Club” ou club de strip-tease ou la prostitution est tolérée par la brigade des mœurs.
RECORD DES PERSONNES DÉPLACÉES ET RÉFUGIÉS DANS LE MONDE EN 2015
La multiplication des conflits à travers le Monde a provoqué une croissance exponentielle du nombre des réfugiés et déplacés portant leur nombre à 65,3 millions en 2015, selon le HCR (Haut-commissariat aux réfugiés).
C’est la première fois que le seuil des 60 millions de personnes réfugiées et déplacées a été franchi, et cela représente plus que la population du Royaume-Uni. Ce nombre est en forte hausse par rapport au chiffre de 2014 (59,5 millions).
Le nombre de réfugiés -personnes ayant quitté leur pays s’est élevé à 21,3 millions, et celui des personnes déplacées -ayant quitté leur foyer sans quitter le pays- à 40,8 millions. On comptait également l’an dernier 3,2 millions de demandeurs d’asile dans les pays industrialisés.
Selon le HCR, « un être humain sur 113 est aujourd’hui déraciné, il est demandeur d’asile, déplacé interne ou réfugié».
Oumma