Quatre mois après la tenue de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) annonce reconnaitre la victoire de Umaro Sissoco Embalo au second tour de cette élection du 29 décembre dernier, même si ce dernier avait déjà pris fonction et avait nommé un gouvernement depuis le 27 février dernier.
Ainsi, les Chefs d’État et de gouvernement de cette organisation sous-régionale, réunis en session extraordinaire ce jeudi 23 avril par visioconférence, lui ont demandé de procéder à la nomination d’un Premier ministre et de former un nouveau gouvernement au plus tard le 22 mai 2020, conformément aux dispositions de la constitution, notamment celle relative aux résultats issus des élections législatives.
Les Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao ont par ailleurs souligné la «nécessité d’engager immédiatement la réforme relative à une nouvelle constitution qui sera soumise à un référendum dans 6 mois afin d’assurer la stabilité du pays».
A rappeler que la situation politique en Guinée-Bissau était tendue ces derniers mois.
Les résultats provisoires de cette dernière élection présidentielle proclamés par la commission nationale des élections depuis le 1er janvier ont donné lieu à un contentieux électoral. La commission avait proclamé à trois reprises les résultats définitifs de cette élection dans le délai prévu.
Et d’ailleurs, une des proclamations a été faite sous l’égide de la Cedeao après une vérification des Procès-verbaux (Pv) des régions demandés par le comité ministériel de suivi de la crise en Guinée-Bissau.
Et toutes ces proclamations ont donné le même résultat. Le contentieux électoral a donc duré près de quatre mois et la commission de la Cedeao dit avoir noté des incompréhensions entre la CNE et la Cour suprême d’une part, et d’autre part au sein même de la Cour suprême.