Dakarmidi – Dans une longue interview au Journal du Dimanche, cité par Afrikcom Séraphin Moundounga, ancien ministre de la Justice et vice-Premier ministre du Gabon affirme détenir les preuves qu’Ali Bongo a truqué l’élection présidentielle au Gabon et qu’en réalité Jean Ping a été élu avec 60% des suffrages. Une thèse qui résiste au rejet du recours du candidat malheureux devant la Cour Constitutionnelle… Mais qui a de moins en moins de chance de prospérer, devant le fait accompli.
« Ali Bongo a triché, j’en ai la preuve« , c’est par ces mots que l’ex ministre de la Justice au Gabon, Séraphin Moundounga, a accusé le pouvoir en place d’avoir volé la récente élection présidentielle au Gabon. Il avait réclamé, comme les membres de l’opposition et la communauté internationale, un recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, une prise de position qui avait entrainé sa démission du Gouvernement et qui lui aurait valu, dit-il, des menaces et des pressions, voir même des tentatives d’assassinat.
Aujourd’hui réfugié en France, avec un visa valable 4 ans il compte bien faire éclater « sa vérité » : « Sur tout le territoire, Jean Ping l’a emporté avec 60 % des voix contre 38 % pour Ali Bongo et 2 % pour les autres candidats. Bongo a donc triché. Il aurait fallu procéder à un comptage transparent devant les observateurs de l’Union européenne et de l’Union africaine. Jean Ping l’a accepté mais Ali Bongo a refusé… » a-t-il déclaré ce dimanche au journal français le JDD affirmant détenir un copie numérisée de l’original papier du PV de chaque bureau de vote du pays. Des documents qui seraient aussi dans les mains les représentants de l’Union Européenne.