Dakarmidi –
Sur le front judiciaire, d’abord. L’après-midi, l’avocat du candidat de la droite à la présidentielle a annoncé avoir livré des premiers éléments à la justice afin de prouver que Penelope Fillon a bien travaillé au service de son époux.
Signe que l’heure est grave, à peine deux mois après son triomphe à la primaire, M. Fillon a évoqué un possible renoncement, assurant qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle « s’il était mis en examen ». Tout en évoquant au passage une « manœuvre » pour « l’abattre ». Un registre digne de la communication de crise.
Depuis l’annonce de l’ouverture d’une enquête préliminaire, la veille, le candidat sait qu’il joue gros. Outre le fait que cette affaire tombe mal avant son grand meeting à Paris, dimanche 29 janvier, censé relancer sa campagne, c’est surtout la nature des accusations portées contre lui qui est potentiellement dévastatrice. En instillant le doute sur son « honnêteté », qui constitue l’un des deux piliers de son identité politique avec la « vérité », elles l’atteignent en plein cœur.