Dakarmidi – Le franc CFA présente plus d’avantages que d’inconvénients pour les pays membres de la zone de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) a soutenu, dimanche à Dakar, le ministre de l’Economie , des Finances et du Plan, Amadou Ba.
(…) Nous avons une croissance moyenne de 6,8% au niveau de l’UEMOA. Et nous sommes dans un horizon de convergence pour ce qui concerne le déficit budgétaire, nous serons à 3% dès l’horizon 2019 avec une inflation maîtrisée », a-t-il expliqué.
Le ministre sénégalais s’exprimait en marge de la visite de son homologue français Michel Sapin, à la maison du Train Express Régional située à l’ancienne gare ferroviaire de Dakar.
« Il n’y a pas de honte à avoir une monnaie commune », déclare Amadou Ba, citant l’exemple de l’Union européenne avec sa monnaie, l’Euro.
Selon lui, « il n’y a pas un pays sous développé ou un pays qui aspire à l’émergence, dont la monnaie n’est pas définie par rapport à une monnaie internationale reconnue ».
« Ce n’est pas possible !, s’est-t-il exclamé, renseignant que « les monnaies de nos pays sont reconnues par rapport à l’euro, au dollar…, une condition pour être membre du fameux comité international ».
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a par ailleurs fait savoir que « tous les outils montrent aujourd’hui que la parité du FCFA est exactement ce qu’elle devrait être ».
Il a également martelé qu’ »une dévaluation n’est pas à l’ordre du jour dans le moyen terme ».
« Le franc CFA, c’est la monnaie des Africains (…), une monnaie qui a été construite par les Africains pour les Africains et qui est gérée aujourd’hui par les Africains », a pour sa part déclaré, Michel Sapin.
« L’avenir de ce francs CFA, c’est l’avenir que voudront les pays, les nations qui sont membres de cette zone de stabilité monétaire », a-t-il estimé.
Cependant Michel Sapin a fait savoir que le franc CFA « est une monnaie qui, semble-t-il, apporte de la stabilité ».
« Il suffit de regarder des pays à coté qui n’ont pas cette stabilité monétaire, qui connaissent des taux d’inflation très élevés, une instabilité économique qui n’est pas propice à la croissance », a-t-il expliqué.