Dakarmidi – La fête de Noël, qui est non seulement l’une des dates les plus importantes du calendrier chrétien mais aussi l’une des fêtes profanes et familiales les plus populaires, a des origines très lointaines. Bien avant la naissance du Christ, la période du 25 décembre s’accompagnait de festivités célébrant le solstice d’hiver et le retour du soleil.
Dans la tradition chrétienne, la fête de Noël célèbre chaque année la Nativité, c’est-à-dire la naissance de Jésus de Nazareth. Elle est avec Pâques l’une des grandes fêtes chrétiennes.
Pourtant, aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l’année est né Jésus-Christ. En fait, la date du 25 décembre a été fixée arbitrairement vers le milieu du IVe siècle, vraisemblablement dans le but de concurrencer les fêtes païennes qui avaient lieu à cette période de l’année. Il faut d’ailleurs noter que les Eglises orthodoxes, qui suivent le calendrier julien, célèbrent Noël le 7 janvier.
Les fêtes païennes antérieures
Depuis la nuit des temps, des rites et des sacrifices ont célébré les passages aux solstices d’été et d’hiver. Bien avant l’instauration de la fête de Noël et avant l’époque romaine, on fêtait déjà en Europe le retour du soleil et la renaissance tant attendue de la nature.
Dans la Rome antique, les Saturnales qui se déroulaient du 17 au 24 décembre, s’accompagnaient de grandes réjouissances et d’échanges de cadeaux. Ces fêtes en l’honneur du dieu Saturne (qui était à l’origine une divinité agraire) avaient pour but d’assurer symboliquement la vitalité de la nouvelle année.
A partir du règne d’Aurélien (270-275), les Romains fêtaient le rallongement des jours au moment du solstice d’hiver sous le nom de Sol Invictus (le Soleil invaincu) : cette date marquait aussi le début de la nouvelle année.
Ce culte du soleil invaincu reprenait certains aspects du culte d’Apollon et du culte de Mithra venu de Perse.
De la fête païenne à la fête chrétienne
La fête de Noël ne faisait pas partie des jours célébrés par les premiers chrétiens : c’est au IVe siècle (en 354) que la fête de la Nativité a été instaurée à Rome par le pape Libère à la date du 25 décembre.
Cette fête s’est ensuite progressivement répandue en Orient et en Gaule. En 425, l’empereur d’Orient Théodose II a codifié officiellement les cérémonies de la fête de Noël. En 506, le concile d’Agde fait de Noël une fête d’obligation et en 529, l’empereur Justinien en fait un jour chômé.
La messe de minuit, dont la tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours, était déjà en usage au Ve siècle, sous le pontificat de Grégoire le Grand.
A partir du XIIe siècle, cette célébration religieuse a été accompagnée de drames liturgiques, joués dans les églises et sur les parvis. Ces représentations appelées des mystères mettaient en scène l’adoration des bergers ou la procession des mages.
Origine des traditions actuelles
La crèche de Noël, qui met en scène la naissance de Jésus, est une tradition apparue en Italie au XVe siècle dans les églises, puis dans les foyers à partir du XVIIe siècle
La Première crèche vivante (c’est-à-dire avec des personnages réels) aurait même été réalisée dès 1223 à Greccio, en Italie, par François d’Assise.
La Bûche de noël servie pour le réveillon rappelle quant à elle la tradition ancienne de mettre dans le feu une grosse bûche au début de la veillée du 24 décembre. Cette bûche devait brûler pendant toute la veillée.
Le Sapin de noël serait apparu en Alsace en 1521. Quant au Père noël chargé d’y déposer des cadeaux, il a été inventé au XIXe siècle et représenté pour la Première fois en 1868.
Ce personnage, inspiré à l’origine du Saint nicolas chrétien, s’accompagne de tout un Folklore : un traîneau volant tiré par des rennes, des lettres de demande de cadeaux, un habit rouge et blanc et bien sûr une hotte remplie de cadeaux…
Gralon.net